Rédigée en 1789, la DDH est l'expression de la philosophie des lumières.
Elle constitue un véritable manifeste libéral (même si le mot n'existait pas à
l'époque). Elle énonce les principes qui devaient guider la première révolution
française dans son abolition des privilèges tant politiques
qu'économiques.
Première remarque absolument fondamentale si l'on veut comprendre l'esprit de
la DDH de 89 c'est que les Droits qui y sont exposés sont
reconnus par les représentants du peuple français. Ceci est
explicite dans la dernière phrase de son préambule : "l’Assemblée nationale
reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de
l’Être Suprême, les droits suivants de l’homme et du citoyen."
Pour la première fois depuis quatre mille ans des Droits ne sont pas
promulgués par le pouvoir mais reconnus par
lui. Le pouvoir temporel se place donc dans un état de sujetion,
d'obéissance, de dépendance par rapport à des Droits dit
"naturels" qui sont antérieurs à toute législation. D'ailleurs le préambule de
la déclaration est d'emblée accusateur et méfiant vis à vis du pouvoir :
considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme
sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des
Gouvernements, ...
Deux cent vingts ans après, cette humilité du législateur face aux Droits
naturels des Hommes demeure toujours aussi révolutionnaire. Comme on le verra
plus loin, cette disposition d'esprit n'existe pas dans la Déclaration
Universelle, elle est également gommée par les pouvoirs politiques de nos
démocraties modernes qui toutes s'attribuent la source du Droit.
Le préambule de la DDH de 89 fait explicitement référence aux "droits
naturels, inaliénables et sacrés de l’homme" que les "Représentants du
Peuple Français" ont résolu "d’exposer", dans une
"Déclaration solennelle". Là aussi les Droits ne sont pas promulgués,
ou décrêtés mais seulement "exposés". Les termes "Droits naturels" sont
repris dans les articles II et IV.
Il est rare qu'un texte législatif se fasse menaçant à l'égard du pouvoir. Cela
n'aurait d'ailleurs aucun sens si la source du Droit n'était pas reconnue
extérieure au texte lui-même. C'est cela qui fait le caractère
exceptionnel de cette DDH de 89 qui dans son préambule et dans plusieurs
articles menace les pouvoirs législatifs et exécutifs de sanctions :
Art V La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la
Société. Art VII Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou
font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; Art VIII La
Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires ;
Art. XV La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son
administration.
Enfin parmi les droits naturels et imprescriptibles de l'homme figure, Art
II, la résistance à l'oppression.
Autant d'articles qui ont toujours force de loi dans notre constitution même
s'il sont continuellement bafoués par le pouvoir.
Autre caractéristique essentielle de cette DDH de 89, c'est qu'elle établit une
distinction entre les Droits de l'Homme et les Droits du Citoyen. Pour la
première fois dans l'histoire un texte reconnait que les Hommes ont des droits
distincts de ceux du citoyen. Cette distinction est fondamentale et
absolument révolutionnaire car pour la première fois il ne s'agit plus de
légiférer pour déterminer le comportement des hommes entre eux ou
par rapport à une autorité supérieure (divine, royale ou même
républicaine), mais de reconnaître les droits imprescriptibles
propres à chaque être humain. L'Homme devient
donc un individu souverain, dotés de Droits que, ni la collectivité, ni l'Etat
ni même la religion ne peuvent lui contester ou lui retirer.
C'est contre ce prodigieux concept libéral, qui permettait enfin aux individus
de s'affranchir politiquement de la tribu, du clan, de la corporation,de la
caste et dans une certaine mesure de la famille, que s'élèveront tous les
collectivistes, et notamment Marx.
Il faut bien comprendre que les Droits énoncés dans la DDH de 89 n'ont été ni
votés ni promulgués. Ce qui a été voté le 26 août 1789 c'est simplement le
contenu, la forme du texte qui les reconnaissaient. La DDH de 89 ne
résulte donc pas de la volonté d'un législateur, d'un consensus ou d'une
négociation. Les Droits de l'Homme existent et les représentants du
peuple français ont simplement reconnu et exposé cette
existence ce 26 août 1789.
On établit parfois une filiation entre la DDH de 89 et la Magna Carta de 1215
parce que ce texte accordait certaines garanties et libertés aux citoyens.
C'est aller un peu vite en besogne car contrairement à la DDH de 89, la Magna
Carta est un simple texte de droit positif inspiré au baronnage anglais par les
excès de pouvoir et l'arbitraire royal. La Magna Carta ne reconnait
pas des Droits aux Hommes, elle les promulgue, ce qui très différent
puisque le pouvoir peut parfaitement décider de les lui retirer dans
l'avenir.
Comme nous le verrons dans un prochain article, la DUDH de 1948 a intégralement
perdu le côté révolutionnaire de la DDH de 89 pour se rapprocher étrangement de
l'esprit de la Magna Carta, à savoir une charte où les puissants de ce monde
décident d'accorder des Droits aux Hommes pour les "protéger". Il y a là une
terrible régression, un recul de sept cents ans.
Les Droits de l'Homme de 1789 et ceux de 1948
Le discours politique actuel, tel
qu'il émane des partis ou des médias, utilise les termes "Droits de l'Homme" en
agrégeant dans un même concept les Droits de l'Homme de 1789 et les Droits de
l'Homme de 1948. Pour le spectateur politique contemporain, peu averti de
l'histoire des idées, la déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948
apparait comme une amélioration et un enrichissement de celle de 1789. On
pense généralement que des idées communes y sont exposées de façon plus
détaillée et réparties dans des articles plus nombreux. Aux yeux du public il
s'agit donc de la même déclaration, rendue "universelle" par l'engagement des
grandes puissances, tel qu'il figure dans son préambule, "d'en assurer, par
des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance
et l'application universelles et effectives".
Comme nous allons le voir, tout ceci est erroné et les deux Déclarations des
Droits de l'Homme sont extrêmement différentes dans leur forme et dans leur
esprit, même si la similitude de leur présentation laisse croire le
contraire
Commençons par examiner la DDH de 1789 dans tout ce qu'elle a d'inédit et de
subversif.
1 De tetatutelle -
J'attends donc avec impatience ton prochain article !!
"Une distinction entre les Droits de l'Homme et les Droits du Citoyen."
C'est "précisément cette distinction-là que ne fait pas Emmanuel" (cf nos commentaires de l'article précédent) quand il affirme que la liberté individuelle est (toujours) "mise au service d'une cause supérieure" ! Cette liberté-là est précisément celle du "citoyen" ! La liberté de "l'Homme" (ou de "l'individu") consiste à lui laisser exprimer seulement "ce qui lui tient à coeur ou lui pèse à titre personnel" ! Mais cette liberté-là est mise à mal en fait depuis toujours, "y compris par la sphère privée" : en effet, moins un livre "intellectuel" (terme que j'oppose aux romans et biographies) écrit par un auteur contient d'arguments très personnels (qualifiés péjorativement "d'égocentriques"), plus il a de chance d'être accueilli favorablement par un éditeur et inversement !...........Cette attitude est-elle bien conforme aux Droits de "l'Homme" ? Les maisons d'édition (peut-être aussi par une certaine "connivence avec le pouvoir politique" ? Puisque "la culture est subventionnée" !........) ne seraient-elles pas elles aussi plutôt à la recherche de "citoyens" que "d'hommes" ? Cette question est à poser...........
C'est contre ce prodigieux concept libéral, qui permettait enfin aux individus de s'affranchir politiquement de la tribu, du clan, de la corporation,de la caste et dans une certaine mesure de la famille, que s'élèveront "TOUS LES COLLECTIVISTES"
Ceux-ci représentant à présent "l'intégralité de notre classe politique française" !
La DDH de 89 ne résulte donc pas de la volonté d'un législateur, d'un "CONSENSUS" ou d'une négociation.
Voici donc la preuve apportée que les anarchistes dits "anticapitalistes" en prônant une manière de "légiférer" (dans des assemblées intégrales souveraines) par "consensus" se situent eux aussi et tout autant "hors des Droits fondamentaux" !
2 De Le Parisien Liberal -
Distinction entre portée universelle ou contexte localisé, donc.
3 De Emmanuel -
Marx condidérait me semble-t-il les DDH version 1789 comme un progrès, en ce qu'ils actent la victoire de la bourgeoisie sur l'odre féodal.
Le marxisme n'est donc pas une négation des apports évidents de 1789 (égalité de tous devant la loi, libertés individuelles...) mais une tentative de dépasser 1789 et une déclaration qui proclament des droits encore trop formels.
Droit à l'emploi ? Droit au logement ? Droit à un contrat de travail protecteur ? Droit à une Sécurité Sociale ? Droit à l'éducation ? Droit de vivre dans un environnement non pollué ?
La grande question est de savoir si le passage des "droits à" aux "droits de " est un progrès ou pas.
4 De Emmanuel -
Pardon, je voulais dire :
La grande question est de savoir si le passage des "droits de" aux "droits à " est un progrès ou pas
5 De alcodu -
J'ai écris un article spécifique sur Marx et les Droits de l'Homme.
Marx ne comprenait pas que les Droits de l'Homme puissent être différents des Droits du citoyen. Il a complètement zappé la spécificité des Droits de l'Homme qui est JUSTEMENT d'attribuer des Droits propres aux hommes.
Il est retombé dans la vieille conception autoritaire commune avec l'ancien régime. Les libéraux du XIXe reprochaient d'ailleurs aux socialistes un retour aux méthodes de l'ancien régime (différence entre l'intention et la méthode).
6 De Emmanuel -
Dans cette déclaration de Marx, celui-ci s'en prend au "droit de l'homme égoïste, séparé de son semblable et de la communauté".
C'est tout le débat en effet.
7 De alcodu -
Marx confond individualisme politique et égoïsme.
L'individu politiquement souverain, libre et responsable, peut parfaitement être égoïste ou altruiste, comme bon lui semble.
8 De Emmanuel -
L'égoisme ne doit-il pas être limité, borné par la loi ? Que signifie la "responsabilité" d'un entrepreneur qui, pour accroître ses profits par égoisme pur, refuse d'embaucher une femme (potentiellement capable de faire un enfant, donc de cesser de travailler plusieurs mois), vire un salarié atteint d'une maladie grave (source évidemment d'atteinte au profit) ?
Il est responsable de quoi, au juste ? Dans votre conception, de sa propriété, c'est-à-dire de son entreprise, pas des salariés qu'il embauche. Pourtant, ces salariés existent bien !
Au temps de Marx, la loi a limité puis interdit le travail des enfants. Evidemment, l'égoisme des patrons entrait en contradiction avec cela. Il a donc fallu légiférer.
Pourtant, protéger les malades, les femmes (et que dire des étrangers) des discriminations dont ils peuvent être victimes, c'est bien le rôle de la loi, des conventions collectives, des règlements.
9 De Emmanuel -
La DDH de 89 sacralise le droit de propriété, placé au même niveau que la sûreté et la liberté.
Pour reprendre mes exemples, croit-on sérieusement que les détenteurs de ce droit (ceux qui possèdent l'essentiel des richesses, et qui restent une minorité) vont par enchantement renoncer à virer des salariés malades, des femmes qui font des enfants, limiter le temps de travail, donner des salaires décents, etc... ?
Si le droit de propriété n'est pas borné, il est évident que les propriétaires vont abuser de leur droit, pressurer au maximum les salariés. Ils n'ont aucun intérêt à agir autrement. Ils peuvent accorder des miettes parce que leur intérêt les y pousse (il faut quand même que les gens soient en état de travailler et de consommer), mais sans jamais aller au-delà.
10 De tetatutelle -
Une fois de plus, vous perdez de vue le caractère pourtant clairement affirmé de "gauche" de notre libéralisme ! Où avez-vous lu dans la DDH que la liberté et la propriété affirmées comme droits imprescriptibles concerneraient "exclusivement les patrons et possédants de richesse" ? C'est là pure interprêtation !................Ceux parmi les "libéraux" actuels que vous entendez prôner la "limitation ou interdiction du droit de grève" (par voie légale) sont les libéraux de "droite" ou conservateurs, contre les idées desquelles nous libéraux de gauche "luttons durement" parce que nous considérons justement qu'ils ne prônent pas le "vrai" libéralisme et participent au rejet du libéralisme et à la falsification de sa définiton par nos concitoyens (s'ils n'en sont pas même "pleinement responsables" !..........). Dans la société libérale (telle que nous l'entendons et la souhaitons) l'ouvrier, la femme, l'enfant et l'étranger conserveront totalement le droit de "se regrouper en associations de défense de leurs droits légitimes" pour faire force égale face à la partie adverse ! Et ce droit sera peut-être même "renforcé" par l'abolition justement de tout ce "carcan législatif" visant à limiter et encadrer "toute forme d'activité", pas seulement marchande (regardez seulement toutes les précautions de "sécurité" que la loi vous impose de prendre pour organiser une petite fête sur votre quartier ou village pour faire connaître les actions de votre association : c'est tout juste si "la longueur des frites" du stand alimentation n'est pas réglementée pour éviter d'étouffer quelqu'un ! Croyez-vous que ce genre de contraintes "encourage" les associations à oeuvrer ?..........). "Légiférer en faveur du patronat n'a rien de libéral" ! ça ne l'est pas davantage que légiférer en faveur des salariés, car dans les deux cas il s'agit "d'imposer une politique par voie légale" et d'instaurer des priviléges à une catégorie particulière de la population.
"Le travail des enfants. Evidemment, l'égoisme des patrons entrait en contradiction avec cela."
Là quand même, s'il vous plaît ! Ce n'était quand même pas "les patrons" qui venaient les chercher de force chez eux pour les emmener au boulot !! Un enfant étant sous l'entière responsabilité de "ses parents", aucun étranger ne peut s'en emparer sans "le plein consentement de ces derniers" (sauf peut-être à l'époque de l'esclavage et cela reste encore à prouver.........). Il y aurait donc aussi beaucoup à débattre de ce qui pouvait pousser des parents à envoyer leurs enfants en bas-âge bosser dans les mines au XIXème siècle............La tendance parentale "naturelle" est plutôt me semble-t'il "d'éviter à tout prix la mort de son enfant" (avant sa majorité légale) ! Mais lorsqu'il s'agit d'arbitrer entre le laisser mourir "de faim" (quand le parent adulte gagne juste ce qu'il faut pour se nourrir "lui-même") ou "de fatigue et d'un accident minier", la "bonne" décision n'est pas facile à trouver..........
11 De Emmanuel -
"Un enfant étant sous l'entière responsabilité de "ses parents", aucun étranger ne peut s'en emparer sans "le plein consentement de ces derniers".
La misère pousse des parents à prostituer leurs enfants à Bangkok, en 2010. Mais évidemment, ces parents sont "libres et responsables".
12 De alcodu -
Il serait bien long de vous répondre Emmanuel. Vous avez l'air d'être intéressé par la philosophie libérale et libertarienne mais je crois que vous les connaissez bien mal tant vos objections sont "à côté de la plaque".
Vous dissertez sur l'égoïsme des patrons. Pourquoi pas sur celui des salariés ?
Vous croyez que l'égoïsme ou le racisme ou la gourmandise, ou la luxure peuvent "s'administrer" ? avec des lois ?
Comme le souligne Tetatutelle Marx a complètement éludé une condition paysanne dramatique pour ne s'intéresser qu'à la condition ouvrière qui pourtant n'a pas cessé de s'améliorer tout au long du XIXe siècle.
Sur le Droit de propriété vous faites un complet contresens. Le Droit de propriété protège avant tout les faibles. Le grand propriétaire ou l'industriel a les moyens de faire protéger sa propriété par la force. C'est le faible qui a besoin de la reconnaissance du "droit de propriété".
13 De Emmanuel -
Ma connaissance du libéralisme est peut-être superficielle, je crois pourtant avoir digéré Salin, Hayek, Friedmann fils et j'en passe.
La pensée libérale m'intéresse et je la respecte. Cela ne m'empêche pas de chercher le "hic".
Par exemple, si on ne peut administrer le racisme ou l'égoisme, on peut poser des limites. Cela n'a rien à voir. Sur la propriété, l'idée que posséder donne tous les droits ou presque est en effet contestable.
Mais on pourrait continuer logtemps. Merci en tous cas pour ces posts et ces débats stimulants, toujours de qualité.
14 De tetatutelle -
Et pour avoir la pleine assurance que vos "limites" soient "effectivement"appliquées, par "qui" doivent-elles être posées si ça n'est "l"Etat" ? Ce que vous demandez est donc bien une "administration" !
"Sur la propriété, l'idée que posséder donne tous les droits ou presque est en effet contestable."
Entièrement d'accord, je suis la première à en savoir quelque chose avec le propriétaire de mon immeuble ! Si la loi lui en donnait la possibilité, il ne me garderait pas ! Pour la simple raison que "mon loyer est intégralement pris en charge par la CAF", il ne l'accepte pas ! Motif "non vablable" vous en conviendrez, puisque "d'une manière ou d'une autre il perçoit le loyer" ! Son rejet est donc basé sur un argument "exclusivement idéologique" (et en l'occurence libéral !). Ce sera effectivement un vrai problème dans la société libérale, que l'allocation universelle ne résoudra en rien puisque celle-ci n'est adjointe d'aucune "obligation" pour les propriétaires (et médecins etc.........) comme le sont les actuelles allocations sociales ! Et bien il nous faudra tout simplement "chercher des solutions hors la sphère publique" à ce genre de difficultés, et mon souhait le plus fort serait que le débat sur ce genre de questions soit lancé "dès à présent" ! Si on s'y prend à "la dernière minute" quand la société libérale sera mise en place, le risque est grand effectivement d'une "période de latence" de grandes difficultés (poserait-on le principe que "un ou deux mois à la rue" dans une vie entière, il n'y a pas de quoi ?..........Non, je dis que c'est "encore trop" !). Il s'agit en fait simplement de "faire les choses dans l'ordre" : chercher d'abord les solutions de la société civile pour résoudre les problèmes sociaux et "après seulement", "quand on les a trouvées" (voire déjà "un peu expérimentées"), alors seulement on réduit le poids de l'Etat ! Mais il est évident que faire passer et valider cette idée dans l'ensemble de la sphère libérale authentique émergeant en France actuellement c'est très difficile !.............Mais pour une raison qui me paraît toute simple : "combien" sommes- nous concernés par ce problème parmi les militants libéraux ?............A ma connaissance "deux" ! A l'évidence les partis libéraux ne sont pas "le milieu naturel des personnes en difficultés sociales" !...........Toutes choisissent au mieux le PS, au pire les partis d'extrême gauche ! Donc "minoritaires, on ne se fait pas entendre", puisque tel est malheureusement le (seul) "défaut" de la règle démocratique !
La solution que j'aurais à proposer est toute simple : et elle est précisément le recours au "communautarisme" ! Qu'un individu auquel personne n'accepte de louer un logement intègre une "communauté de conviction" (comme par ex "les libéraux", ou l'extrême gauche ou une communauté religieuse ou n'importe laquelle............ou la famille bien sûr) qui par "camaraderie" se chargerait de la loger ! Mais cela nécessite évidemment de "renforcer les liens fraternels entre ces différentes communautés".............il faut penser à le faire............A vrai dire ma participation à l'Université d'été libérale m'a inspiré une idée : rassembler absolument tous les libéraux et libertariens dans une seule et unique structure communautaire de "vie" (c'est à dire dont le rôle "ne se limiterait pas à la politique", ceci pour éviter les ruptures genre de celles intervenues au sein d'AL, mais aurait surtout une vocation de "loisir", comme l'organisation plus fréquente de "mini-camps" tels l'Université d'été). C'est "mon idée personnelle", Grande Question : comment la faire passer et surtout "valider" ??..............
15 De Emmanuel -
"rassembler absolument tous les libéraux et libertariens dans une seule et unique structure communautaire de "vie" .
le communautarisme comme alternative à l'étatisme. C'est justement le risque que je souligne. Cela commence déjà en France à cause du recul de l'Etat et des solidatités. La République sociale est malade.
Libre à vous d'approuver ce genre d'évolution. Moi, je préfère que la loi empêche les propriétaires de logement de faire n'importe quoi, et que cette loi protège tous les citoyens, sans distinction et sans leur imposer de passer par les fourches caudines d'une "communauté".
Car s'il y a certainement des communautés où les individus peuvent se sentir bien, combien d'entre eux seraient embrigadés dans des sectes, des groupes fermés où règnerait le totalitarisme ?
La loi et les règles collectives, fondées sur le droit de chacun et non la charité ou l'adhésion volontaire protègent les individus.
16 De alcodu -
Je reste persuadé que les lois constructivistes aboutissent toujours à l'effet inverse de celui qu'elles recherchent.
- Les lois protégeant les locataires provoquent une pénurie de logement et une hausse des prix, donc de la précarité.
- Le droit social détruit les emplois et provoque un chômage de masse ce qui place les patrons en position de force.
- La prohibition sur les drogues provoque un gigantesque trafic mondial. Elle fabrique des dealers dont l'intérêt est d'augmenter le nombre de consommateurs.
Et tout ce désordre social intervient dans un pays dont les dépenses publiques s'élèvent à 56% du PIB.
Le constructivisme ne marche pas socialement et en plus il réduit peu à peu la liberté par un "effet cliquet" sur lequel il y aurait matière à disserter.
17 De tetatutelle -
Emmanuel, ill faut que vous ayez "bien peu de confiance en la rationalité de l'individu" pour le croire assez faible pour se laisser "embrigader dans des sectes et des groupes fermés où règneraient le totalitarisme et où il s'y sentirait mal" !..............Pour prendre encore mon ex personnel je suis au niveau religion "protestante pratiquante" et au niveau politique "libérale". Et bien si je dois un jour intégrer une communauté mon choix est déjà fait : "je ne choisirai pas ma paroisse ou mon église" parce que justement ma liberté individuelle n'y serait pas "totale" (bien qu'il s'agisse de loin du mouvement religieux "le moins strict" qu'on puisse trouver en France comme partout dans le monde) ! Je suis suffisamment au fait des choses qu'ils me reprochent (anodines !) pour avoir bien compris que si je "dépendais d'eux" ils exerceraient sur moi l'autorité en ces domaines en "conditionnant leur appui financier à mon obéissance" (tout comme d'ailleurs le font nombre de "familles") ! Comme je ne suis prête à l'accepter, je choisirai alors d'intégrer mon milieu politique libéral pour conserver ma pleine liberté personnelle ! Ne me dites quand même pas que je serais une "exception" en la capacité à émettre un choix rationnel aussi simple ! En fait vous n'avez toujours pas clairement réalisé que l'on parle d'adhésion "VOLONTAIRE". Répondre oui sans le moindre discernement au premier raccoleur inconnu sur la voie publique qui veut vous emmener dans une secte (et même au militant d'un parti qui vous tend un tract sur un marché !) n'a "rien d'une adhésion volontaire" ! Le volontariat consiste à "aller frapper vous-même à la porte d'une organisation en sachant expliquer clairement en quoi son projet vous intéresse" (parce que "préalablement convaincu"). Et si vous croyez vos concitoyens (et peut-être aussi vous-même......) incapables de cela, alors tout simplement vous ne les considérez pas comme des adultes ! Et c'est là "précisément le problème d'un constructivisme aussi fort que celui de la France actuelle" : notre Etat est devenu peu à peu un Etat "nounou" qui a un jour arbitrairement décrété que le citoyen de base est soit-disant "un grand enfant" incapable d'exercer pleinement son libre arbitre et que l'administration publique se doit par conséquent de "cadrer et limiter" un maximum ! Et sur quelles données rationnelles concrètes ? "Rien de scientifique", juste une "très légère hypothèse présentée comme vérité absolue" selon laquelle nous serions tous victimes d'un "ensorcellement marketo-publicitaire" !! Oui paraît-il que les tenants du marketing auraient soit-disant transformé les humains rationnels que nous sommes en "un troupeau d'automates", déclenchant via je ne sais quel fil magnétique relié à notre libido des instincts pulsionnels de consommation que nous serions contraints de subir parce qu'eux seuls les maîtriseraient ! Bref nous serions tous à présent des "écervelés" sans que nous en ayons le moins conscience, ayant donc besoin de "l'Etat-psychiâtre" pour réparer d'urgence ce qu'on produit en nous ces "occultes bandits du lobbying commercial" !! Si c'est là aussi votre pensée (elle devient malheureusement celle de "plus en plus de gens"...........), alors une fois de plus c'est placer l'humain "bien bas" dans l'échelle de la raison pour le croire capable de se laisser "arranger" de la sorte !...........
18 De Le Champ Libre -
Bravo. Très bon article.
Un article similaire du QL :
http://www.quebecoislibre.org/98121...
19 De alcodu -
Merci pour le lien.
Je trouve que le QL est un peu indulgent avec les premiers articles de la DUDH. Mon post sera plus méchant.
20 De Le Champ Libre -
J'ai relu l'article du QL que je n'avais pas relu depuis cette époque (mais dont je gardais un bon souvenir). Je le trouve toujours très bien.
Tant mieux si tu fais encore mieux.
J'ai hâte de lire ça.
21 De tetatutelle -
Il serait quand même suprenant que le prochain article d'Alain s'avère "plus méchant" que celui du QL, un journal "libertarien" ! Entre libertariens et "libéraux de gauche", il y a quand même une grosse marge ! En la promotion notamment de "l'Allocation Universelle" qui, si elle "simplifie" notre système de droits sociaux composés de "multiples allocations" (en le réduisant en l'occurence à "une seule"), répond néanmoins toujours à ce même objectif de "garantir les besoins vitaux minimaux de tous" ! Moi rien à faire, quand je lis des expressions telles que "se la couler douce", "les assistés sociaux", "ceux qui n'ont pas su se débrouiller" (humiliant !), ça me fait dresser les cheveux sur la tête ! Parce qu'ainsi tournée, ces expressions prennent de fait une allure de "reproche" (presque de culpabilité) ! Or si ce qui est reproché est vrai pour une "minorité" d'individus (à l'évidence les fénéants existent depuis que le monde est monde !), elles demeurent fausses pour une majorité victime du "pas assez de travail pour tout le monde" et surtout pour les personnes dans L'INCAPACITE DE TRAVAILLER (handicapés, malades, et il faut même ajouter "la vieillesse" bien que ce soit le sujet qui fâche en ce moment, car elle est aussi une forme de handicap : le "handicap de tous" à un moment donné de l'existence, pourrait-on l'appeler) !! Ce sont comme toujours "les grands oubliés de l'article" ! "Créer de la richesse et libérer des talents", entièrement d'accord, pour "ceux qui le peuvent" ! Et pour ceux qui ne le peuvent pas, on fait QUOI (le QuébéQUOI) ? Charité volontaire ? OK. Et si la plupart des gens y ajoutaient "bien ordonnée commence par soi-même", et que cette aide s'avérait insuffisante ? Cet article évoque un moment donné "les fondamentaux de la dignité humaine" ? Et bien désolée : ne pas laisser les personnes dans l'incapacité de travailler avoir faim et dans l'impossibilité de se soigner "fait partie intégrante de ces fondamentaux" !! Là où pèche l'Etat-providence, c'est quand il va au-delà voire "bien au-delà" en en étant presque à instaurer un "droit pour tous à l'ordinateur portable et au lecteur de CD" ! Oui il y a effectivement "des limites" à ce que nous sommes en "droit" de réclamer à la sphère publique (à ce qui peut être considéré comme "raisonnable" de demander), un "plafond" selon le mot employé par les administrations ! Mais il doit y avoir de même un "plancher" (a-t'on déjà vu un logement qui ait l'un sans l'autre ??), et c'est précisément "celui-ci" que les libertariens s'obstinent à refuser de reconnaître et accorder !
Par contre, entièrement d'accord avec ceci :
"Et que penser du silence de l'organisme devant les multiples tentatives des États de s'immiscer dans la vie privée des citoyens, par l'entremise de toutes sortes de programmes, questionnaires, contrôles, etc., alors que « nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance » (art. 12)?
Chez nous en France, cela fait immédiatement penser à 'l'hygiénisme" actuel de notre Etat (le fameux "mangez cinq fruits et légumes par jour" !) ainsi qu'au fameux "principe de précaution" écologiste ! Et ceci est "tout autant inacceptable" ! Car jamais par le passé un gouvernement (même socialiste ! J'ai vécu l'intégralité de ma première jeunesse sous le régime Mittterrand) n'aurait seulement songé à s'ingérer à ce degré dans la vie de ses citoyens ! A cette objection ils ont une "unique réponse" (normal, puisque nous vivons sous le règne de la "pensée unique" !) : la situation n'avait "rien à voir avec celle d'aujourd'hui" ; assortie d'une unique injonction : "mais ouvrez donc les yeux !", lancée sur un ton quasi-humiliant (engagée en politique, je me vois ainsi soupçonnée de mener une vie totalement coupée du monde, séquestrée ou vivant sur une autre planète.........) ! Ainsi donc sous le seul prétexte que "le nombre d'obèses aurait beaucoup augmenté depuis trente ans", il serait devenu juste d'instaurer une "interdiction de l'obésité" (on a failli y passer !). Outre le fait que c'est là créer "une nouvelle inégalité" (semblant passer inaperçue de tous !) : "l'inégalité générationnelle" (pourquoi les enfants d'aujourd'hui n'auraient-ils pas droit aux bonbons alors qu'on les accordait à ceux d'hier ?), cela signifie en clair qu'agir en bon citoyen serait devenu synonyme de "sacrifier son existence à des chiffres de sondage" (contribuer à les rendre "positifs") ! Alain a raison dans son (présent) article : à ce niveau les deux définitions "droits de l'Homme et droit du citoyen" sont confondues l'une et l'autre pour ne former plus qu'une !
22 De alcodu -
Quand je dis que je serai moins indulgent, cela vise les premiers articles de la DUDH, ceux que le QL a surlignés en bleu. Même ceux-là ne trouvent pas grâce à mes yeux.
En ce qui concerne l'éloignement supposé de GL avec les libertariens, je dois dire que je me sens beaucoup plus proche des libertariens que de la droite libérale au sens "réformateurs UMP". Il y a une vraie philosophie libertarienne, même si j'en critiquerai les fondements le moment venu.
Le QL critique les Droits sociaux pour ce qu'ils sont. Je les critique parce qu'ils n'ont strictement rien à faire dans une déclaration des Droits de l'Homme.
Cela ne m'empêchera pas non plus de critiquer les "Droits à" mais de manière probablement plus nuancée que celle du QL.
23 De tetatutelle -
Ce n'est pas la question d'être "nuancé" mais de "viser la bonne cible" ! S'il s'agit d'exprimer le fait que les droits sociaux n'ont "rien à faire dans la DDH" et bien on le dit "tel quel", tout simplement ! Des expressions telles que "se la couler douce", les "assistés sociaux" et "ceux qui n'ont pas su se débrouiller" attaquent "le bénéficiaire", non la mesure concernée ni sa parution dans un texte ! Je ne suis pas persuadée que ce soit là la meilleure méthode à adopter pour "convertir les personnes en difficultés au libertarisme" ! "Question de (bonne) com", si tu préfères.
Evidemment que GL est plus proche "phisophiquement" des libertariens que des libéraux "conservateurs" ! Le doute du contraire ne me serait jamais venu en tête ! Et d'abord il existe des libertariens "de gauche" !! Ils sont aujourd'hui bien trop inconnus en France, je m'attèle à faire le mieux que possible leur promotion.
(D'ailleurs deux minutes, je file sur Facebook chercher le lien de la page communautaire concernée).
24 De tetatutelle -
Voilà la page concernée :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Libert...
(Je suis allée la chercher directement sur Wikipédia, m'étant aperçu que Facebook entre temps a balancé cette page en anglais sans me demander mon avis ! Il a d'ailleurs fait pareil avec celle concernant Edouard ! FB est un très bon outil mais "quand ils ont décidé d'être ch...., force est de constater qu'ils le sont" !.........).
25 De Le Champ Libre -
Sinon Alain, une "déclaration des droits de l'homme" de mon cru qui a au moins un mérite : sa brièveté.
Déclaration des droits de l'individu dans une société libérale
1 - Tout individu est libre de faire ce qu'il veut du moment que cela ne porte pas préjudice à la personne physique, aux libertés et aux biens des autres individus.
2 - Les libertés des individus sont précédemment définies.
3 - Les biens des individus sont toutes les choses qu’ils ont su se procurer en exerçant les libertés précédemment définies.
26 De tetatutelle -
Très bonne idée que celle de transformer Droits de l'Homme en Droits de "L' INDIVIDU" !! Dans ces conditions, cette équivoque entretenue entre Droits de l'Homme et Droits du citoyen "n'est plus possible" ! En effet, l'individu est "l'ennemi n°1 des collectivistes", c'est "toujours lui qu'ils attaquent" ! (Mais par contre ils prétendent bien défendre "l'Homme" dans toute sa dimension !.........).
Par contre "les libertés des individus sont précédemment définies" nécessite à mon sens absolument la précision suivante : "selon les droits naturels universellement reconnus et imprescriptibles". Essentiel ! Sans quoi rien n'empêche l'Etat de définir "n'importe quoi", par exemple le fait qu'un humain a le devoir de peser 10 km de moins que sa taille ! Puisque ceci est médicalement ("scientifiquement") reconnu, pourquoi ne le tiendrait-on donc pas comme "vérité absolue" digne d'être mentionnée dans le préambule du texte souverain ? C'est ainsi que raisonnent les collectivistes, oubliant habilement qu'un système politique démocratique n'a pas pour fondement la science mais "l'idéologie" ! La science est bien entendu prise en considération et en est même un acteur essentiel (il le faut !) mais un système politique qui aurait pour "souverain fondement" la science porte un nom précis : le "scientisme", qui est une autre forme de dictature ! Il faut "à tout prix éviter cela" (qui nous pend de plus en plus au nez à l'heure actuelle !.....).
"Qu’ils ont su se procurer en exerçant les libertés précédemment définies."
Soit, c'est effectivement et incontestablement "la doctrine libérale" ! Mais l'Etat doit néamoins prévoir un minimum pour les individus "incapables de se procurer quoi que ce soit" ! Je vous rappelle que dans "votre propre projet de société" que vous avez conçu et fait connaître par votre blog (et à ce sujet un seul mot : bravo !), vous prévoyez de mettre en place un "guichet unique de la solidarité publique" ! Celui-ci présente beaucoup de ressemblances avec notre idée "d'Allocation Universelle".
27 De alcodu -
Ben non chris, ton truc ne va pas (sorry) On a le droit de porter préjudice à autrui, c'est à dire de lui faire concurrence, de construire un immeuble qui lui bouche la vue, de prendre le job qu'il convoitait, etc.
D'ailleurs l'article IV de la DDH de 89 comporte une maladresse. Il faut lire l'article jusqu'à la fin pour bien le comprendre (...la jouissance de ces mêmes DROITS.). L'article serait plus clair s'il commençait par: "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui : "
28 De Le Champ Libre -
Salut Alain,
"préjudice" ("atteinte") à autrui (concurrence, etc... ce que tu cites) oui. C'est ce qui est dit dans cette courte "déclaration" (si on est libre de se lancer dans une activité, on ne peut pas empêcher quelqu'un d'autre de s'y lancer, concurrence donc)
préjudice (atteinte) à la personne physique, aux libertés, aux biens d'autrui, non.
Je pense donc que ça tient la route.
Mais je peux me tromper bien sur.
29 De Le Champ Libre -
@Telatutelle,
Merci pour tes encouragemnts.
Je ne pense pas sinon que les responsables du QL (que je connais un peu) n'aient aucune considérations pour les gens qui n'arrivent pas à s'en sortir seuls.
Ils dénoncent le fait que certains qui pourraient tout à fait s'en sortir seuls demandent à être aidés par l'Etat (au détriment de ceux qui auraient vraiment besoin d'être aidés).
Ce serait à eux de confirmer bien sur.
30 De tetatutelle -
Sincèrement l'expression "qui n'ont pas su se débrouiller" appelle des précisions : "qui" visent-ils exactement ? Quelqu'un qui ne "sait" pas n'est pas fautif, est fautif seulement qui ne "veut" pas ! Le constat qu'une personne n'a pas su se débrouiller peut être la prise de conscience de l'existence d'un handicap "non détecté auparavant".
31 De Le Champ Libre -
>> "qui" visent-ils exactement ?
Les bataillons de pleurnicheurs jaloux qui veulent s'approprier le fruit du travail du voisin qui a plus travaillé / mieux réussi qu'eux.
Pas ceux qui n'arrivent pas à s'en sortir seuls et ont besoin d'aide.
32 De tetatutelle -
Si tu le dis.........
33 De zakire -
bonjours mes chers prof pourriez vous m'aidé a ce sujet là car on ma donner une exposé sur ce sujet droit de l'homme 1948 si se possible aidé moi a traité cette sujet s'il vous plais merci bcp
34 De zakire -
pardon mon adresse est su la bzakire@yahoo.com