L'une des critiques courantes portée à
l'encontre de l'auto régulation des marchés libres tient à la rationalité
supposée de leurs acteurs. Lorsque les économistes libéraux affirment que le
marché fixe le juste prix ou le juste salaire et qu'il fonctionne tout seul
dans l'intérêt de tous, cela voudrait dire que l'homo œconomicus sous tendu par
ce modèle raisonne correctement, qu'il est en quelque sorte infaillible. Les
contempteurs de l'ordre spontané utilisent ce prérequis supposé pour condamner
la théorie dans son ensemble. Ils rappellent que les individus ne sont ni
rationnels ni bien informés, et en déduisent que la science économique libérale
ne tient pas debout puisqu'elle utilise un modèle où les raisonnements des
individus et l'information dont ils disposent doivent être parfaits. Ils
accompagnent généralement cette démonstration d'un couplet sur l'inhumanité de
ce personnage "calculateur, rationnel, égoïste et intéressé" qui ne
fait "aucune place [...] à la sensibilité humaine, au civisme, à
l'altruisme" 1 censé être à la base du modèle libéral mais qui, selon eux,
ne fait que trahir la froideur et l'irréalisme de ses défenseurs.
En fait il n'est pas du tout nécessaire que chaque individu pris isolément soit
rationnel et bon calculateur pour que le "marché" donne le bon prix, le bon
salaire ou, comme nous allons l'illustrer dans notre exemple, le bon
chemin.
Mot-clé - régulation
La spéculation pour les socialistes
Les deux plus grands fabricants mondiaux de disques durs, Western Digital et Seagate ont subi les inondations catastrophiques de Thaïlande. Plusieurs sites importants de production ont été touchés, des usines ont été fermées et même partiellement détruites. On estime que la production mondiale a été réduite de 25 à 28% ce qui est énorme.
Comment le marché du disque dur réagit-il à cette catastrophe écologique ?
Le flic au carrefour
Tous les conducteurs ont fait à un moment ou à un autre, la douloureuse expérience d'une circulation réglementée par un ou plusieurs agents de la force publique. Cette aventure peut advenir lorsque des feux de circulation sont en défaut, lors d'une panne électrique de quartier, ou à l'occasion du passage d'un convoi officiel. Il est à noter que cette dernière éventualité prend de plus en plus le pas sur les deux premières : la probabilité de croiser une Citroën C6 noire (le pouvoir c'est sérieux) et diesel (pour faire des économies) accompagnée d'un convoi de gendarmes (de toutes façons ils sont payés, autant les utiliser) étant devenue nettement plus élevée que celle d'une panne électronique ou électrique.
Bref, nous l'avons tous constaté, la présence d'agents "régulateurs" au milieu d'une intersection ou nous passons tous les jours provoque une invraisemblable pagaille.
Photo flickR licence CC par georgeogoodman
Les corporations, maîtrises et jurandes et la liberté du travail
Un saisissant chapitre de "La tyrannie collectiviste" d'Yves Guyot dont Gauche Libérale vous recommande chaudement la lecture. On n'a plus idée de ce qu'était le système économique mis à bas par la première révolution française. Les manuels d'histoire et d'économie de nos écoles préfèrent sensibiliser les élèves aux bienfaits de la "régulation" étatique.
Aujourd'hui le pouvoir socialo-gaulliste continue à règlementer à tour de bras en accusant le libre échange et les "dérégulations" d'être responsables de nos malheurs économiques.
Et pourtant l'histoire nous apprend que la réglementation à outrance c'était justement la méthode de l'ancien régime, celle qui empêchait tout développement, toute créativité, toute initiative.
Les dégâts considérables que produisent sur notre économie les protections,
privilèges, subventions, passe-droits, oligopoles, concessions ou dégrèvements
dont bénéficient de plus de plus de professions et de secteurs d'activité sont
toujours difficile à prouver aux intéressés. Chacun n'y voit que ses avantages
immédiats sans bien mesurer les dommages indirects qu'il subit.
Le tableau dressé par Yves Guyot devrait peut être leur ouvrir les yeux.