En moins de dix ans les tsunamis et tremblements de terre ont fait plus de cinq cent mille victimes dans le monde sans que l'écologisme se préoccupe le moins du monde des mesures à prendre pour s'en protéger. L'extraction des énergies fossiles provoque des dizaines de milliers de victimes par an dans la plus parfaite indifférence des écologistes et des pouvoirs publics. Aucun débat sur les dangers des raz-de-marées ou des tremblements de terre et aucun "moratoire sur l'extraction de la houille" n'est proposé ou même évoqué par l'écologisme.
Ceci étant exprimé, c'est la question même d'un débat sur le nucléaire qui est absurde et hors sujet dans le contexte d'une société ouverte. Un tel débat n'aurait pas plus de pertinence en période calme que durant les moments de crise que nous vivons aujourd'hui. C'est le piège idéologique classique du dirigisme à travers lequel "l'Opinion" est invitée à donner, à travers des institutions "démocratiques", une réponse unique et globale à un problème. La méthode dirigiste a tellement contaminé les esprits qu'elle parait évidente : une difficulté, un accident, un obstacle ? vite, des lois, des interdictions, des règlementations votées par la Majorité, donc légitimes. Et plus le problème semble important ou urgent, plus la méthode semble justifiée.
Dans un contexte libéral c'est plutôt la question des responsabilités et du cadre de développement de toutes les industries potentiellement dangereuses qu'il faut examiner et revoir. Pour cela il faut répondre à deux questions fondamentales :
1) Y aurait-il des centrales nucléaires sans les États-nations ? Ne sont-ils pas plutôt les grands ordonnateurs de ces projets pharaoniques dont la rentabilité et les modes de gestion sont pour le moins opaques et inextricablement liés au pouvoir ?
2) Y aurait-il des centrales nucléaires privées si les États-nations n'avaient pas inventé la "responsabilité limitée" qui permet aux actionnaires d'investir dans un secteur sans être responsable des dommages causés au delà du montant de leurs apports et aux dirigeants de ne pas être poursuivis ?
A l'origine, la recherche et le développement sur le nucléaire ont été financés pour une part non négligeable par des budgets militaires. Même dans le domaine du nucléaire purement civil, la recherche fondamentale a été alimentée par des fonds publics qu'il est extrêmement difficile de quantifier. Si la fusion nucléaire aboutit un jour à une production industrielle, comment seront comptabilisés et imputés les frais titanesques induits par Iter et qui acceptera de les rembourser ? Les programmes nucléaires ont toujours été planifiés et décidés par l'État. Les sites d'installation sont imposés sans consultation locale ni dédommagement des populations. Pendant longtemps les organismes de contrôle du nucléaire sont restés sous étroite dépendance des gouvernements, confidentialité et patriotisme économique obligent. L'accident de Tchernobyl, du à l'incroyable laxisme de l'administration communiste apporte la preuve, s'il en était besoin que l'exploitant ne doit pas être lié aux organismes de contrôle. L'État juge et partie est absolument incapable de prendre des décisions liées à la dangerosité de ce qu'il a lui-même financé et dont il tire revenus et prestige.
Reste que même si les entreprises nécessitant de gros investissements ne recevaient aucune aide ni aucun subside de l'État, tôt ou tard des industries comme le nucléaire verraient le jour. Car contrairement à ce que prétendent les étatistes eux-mêmes, le marché est parfaitement capable d'investir à long terme ou à très long terme. Le problème réapparaîtrait avec des opérateurs pseudo-privés bénéficiant d'autorisations d'exploitation accordées par l'État mais toujours aussi irresponsables car protégés par la responsabilité limitée.
Or c'est encore une fois le droit positif, donc l'État qui a inventé la responsabilité limitée. Si les actionnaires et les dirigeants de Tepco étaient intégralement responsables des dommages causés par leur placement, auraient-ils investi dans ce secteur au risque de perdre tous leurs biens, maisons, épargne et de rembourser les éventuelles victimes jusqu'à la fin de leur vie ? On peut raisonnablement en douter. On peut en tout cas parier que le marché, intégralement responsabilisé, se chargerait d'exiger des garanties bien supérieures à celles apportées par les soi-disant contrôles de l'État. Avant d'accepter d'assurer une centrale nucléaire pour l'intégralité des dommages qu'elle peut causer, retraitement des déchets et démantèlement compris, les compagnies d'assurance exigeront des renforcements de sécurité drastiques ou refuseront le contrat. Y aurait-il des centrales nucléaire dans la cadre d'une responsabilité illimitée ? Il n'y a pas de réponse simpliste ou immuable à cette question. Le choix dépend du coût réel des autres énergies, celui qui intègre tous les risques et dommages causés à l'environnement, sans aides ni subventions.
Plutôt que d'organiser de grotesques "référendum sur le nucléaire", Gauche Libérale recommande de transférer la responsabilité des dommages inhérents aux industries à risque sur ceux qui accepteront librement d'en assumer l'intégralité des charges.
La forme de société qui se prête le mieux aux activités dangereuses est la commandite par actions, dans laquelle les commandités sont indéfiniment et solidairement responsables sur leurs biens. Il est certainement possible de trouver une meilleure formule en augmentant les strates entre les niveaux d'investissement et de responsabilité. Le chantier est ouvert.
Deux formes de "sociétés" doivent être exclues lorsqu'il s'agit de gérer des activités à risque. Tout d'abord l'État, qui est une forme de société consubstantiellement liée à l'irresponsabilité - les hommes de l'État ne sont jamais rendus responsables des dégâts qu'ils commettent - Ensuite toutes les formes de sociétés à responsabilité limitée, dont la société anonyme, qui sont statutairement irresponsables.
Appeler à un référendum sur le nucléaire c'est tomber en plein dans la panneau tendu par la schizophrénie étatique qui d'un côté organise sciemment une irresponsabilité presque totale et de l'autre prétend règlementer ou interdire les activités à risque pour accroître son pouvoir et ses prérogatives.
Y aurait-il des centrales nucléaires sans intervention de l'État ?
L'accident de Fukushima, le troisième depuis l'avènement de ce nouveau mode de production de l'énergie, conduit naturellement les dirigistes à se poser la question de la pertinence de son exploitation. On voit ainsi fleurir les demandes démagogiques de "débat démocratique", voire de référendum sur le sujet.
Or une consultation de ce type n'aurait bien évidemment rien de démocratique, elle deviendrait immédiatement le prétexte à un déchaînement de passions et de peurs irraisonnées orchestrées par le lobby écologiste. Vouloir un débat "raisonné" sur le sujet relève de la mauvaise foi ou de la plus parfaite naïveté. Le résultat de la consultation est connu d'avance il reviendrait à une interdiction du nucléaire par une majorité contre une minorité, nouvelle manifestation de la dictature du plus grand nombre ou des médias (ce qui revient au même) qui empoisonne nos sociétés. Les écologistes le savent bien et se sont rués sur le sujet.
Ayant déjà oublié la catastrophe écologique qui a fait vingt sept mille morts au Japon, ils exigent un débat sur le nucléaire dont ils connaissent assurément l'issue.
1 De Le Parisien Liberal -
tres tres bonne conclusion, à laquelle tu arrives !
2 De Gu Si Fang -
D'accord avec beaucoup de choses, mais SVP n'utilisez pas cet argument "L'extraction des énergies fossiles provoque des dizaines de milliers de victimes par an". Le travailleur dans un mine prend un risque pour lui-même ; Fukushima a fait subir des conséquences à des tiers. Ce n'est pas comparable.
La société à responsabilité limité ne protège les associés que dans certains cas : créances, etc. Mais leur responsabilité civile et pénale ou celle des dirigeants peut être engagée. C'est quand même une bonne question. La loi sur les SA en France date de 1867 à la suite de la faillite immobilière des frères Péreire. A creuser.
Sur le fonds, je me demande quelle est la part des subventions dans le nucléaire français. J'ai entendu dire que Three Mile Island avait signé l'arrêt du programme nucléaire US, mais qu'il était dans les cartes de toutes façons en raison de sa non-rentabilité. Quid des sociétés privées qui exploitent des centrales comme Suez ?
Cdt,
GSF
3 De alcodu -
@P.L. Merci, je crois en effet que la psychiatrie politique est une discipline pleine d'avenir...
@ G.S.F. Oui, vous avez raison de soulever cette différence entre un risque pour soi même et celui que l'on fait courir aux autres.
Lorsque je cite ces chiffres, je me place du point de vue des dirigistes-collectivistes pour lesquels cette différence n'existe pas et qui, malgré cela, se focalisent sur le nucléaire. Il faudrait être plus précis, vous avez raison.
Sur le deuxième point, effectivement les dirigeants peuvent être poursuivis, mais uniquement sur le non respect de la règlementation (établie par l'Etat). Dans le modèle de la commandite par action, les dirigeants (les commandités) sont indéfiniment et solidairement responsables sur leurs biens, même s'ils n'ont commis aucun délit. A eux de prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas causer de dommages aux tiers. C'est à eux d'inventer leur propres règles de sécurité, en plus d'obéir aux règles existantes.
4 De Bob Shar -
1/ Je ne suis pas sûr que le résultat d'un éventuel référendum soit aussi évident que tu l'écrit.
Ton raisonnement est le suivant : puisque le sujet est passionnel, puisque les gens sont mal informés et influencés par les médias, ils voteront de façon irrationnelle.
J'inverse le raisonnement : quand l'État prend des décisions à la place des gens sans leur demander leur avis, il les déresponsabilise. Les peurs et les superstitions que tu évoques ont alors le champ libre.
A l'inverse, en les consultant sur les sujets qui les concernent, on les traite en adultes responsables. Quand on nous demande notre avis, on est incité à s'informer et à aller au-delà de ses préjugés. Si on sait vraiment à quoi on s'engage en arrêtant le nucléaire, on y réfléchit à deux fois.
Suis-je naïf ? Je trouve que les Suisses ont une forte maturité politique et que leur démocratie directe y est sans doute pour quelque chose.
2/ Une autre solution que la commandite par actions est l'obligation assurantielle.
C'est ce que les américains ont fait pour se protéger des marées noires provoquées par les navires pétroliers (l'Oil Pollution Act).
L'accès des mers territoriales est interdit aux navires non assurés, et les compagnies d'assurance poussent bien sûr les armateurs à entretenir et renouveler leurs flottes.
Alors qu'en France on a le Fipol, fonds d'indemnisation mutualisé donc incitant à l'irresponsabilité.
5 De David Poryngier -
Aain, les raisons que tu avances pour refuser un débat démocratique (les guillemets ajoutés à ce mot me semble toujours suspects) que tu estimes joué d'avance (ce qui me parait très incertain), revient à disqualifier tout processus démocratique, au nom de l'irrationalité du vote citoyen.
En ce qui me concerne, je n'ai pas d'avis définitif sur l'opportunité de continuer ou non à exploiter l'énergie nucléaire, mais je pense qu'il est urgent que les Français s'emparent de cette question qui nous engage tous, résultant de fait d'une démarche dirigiste.
Qu'on en débatte au moins à l'Assemblée Nationale (hélas, elle est si peu représentative), si ce n'est pas le biais d'un référendum.
Le communiqué du MLG sur la question : http://www.libgauche.fr/energie-nuc...
6 De alcodu -
@bob et David
Le dirigisme peut très bien survivre et même prospérer en démocratie. Or en tant que libéraux, il me semble que nous refusons d'abord le dirigisme. Si des actes démocratiques fictifs lui servent de tremplin et de faire valoir, il faut les dénoncer.
Répondre aujourd'hui par Oui ou par Non au nucléaire par voie "démocratique" est une aberration dans la situation actuelle de déresponsabilisation, non pas du public, mais de ceux qui tirent des revenus de cette activité.
Je ne suis pas opposé au débat démocratique (ce que nous faisons en ce moment n'en est-il pas un ?) mais je suis très méfiant vis à vis des référendum qui peuvent poser de mauvaises questions : J'ai déjà manifesté ce point de vue au moment du vote suisse sur les minarets.
Il ne suffit par de poser une question par voie référendaire pour être automatiquement démocrate-compatible. L'obligation pratique de choisir une question (généralement à réponse binaire) est en soi un problème. Le dirigisme est seulement déplacé et masqué. Au lieu de se manifester dans la prise de décision il se manifeste dans le choix de la question. Car il y a bien une intention derrière chaque question, que celle-ci émane d'un gouvernement ou d'une initiative populaire comme en Suisse.
Avant de poser une question sur le nucléaire il faut avoir responsabilisé ses acteurs volontaires. Il ne faut pas inverser l'ordre naturel des choses. Je ne vois pas pourquoi le grand public devrait être rendu "responsable" des choix de production de l'énergie.
A ce titre le vote est d'ailleurs un leurre, on n'est pas responsable parce qu'on a voté. Si un vote a lieu sur la production d'énergie et que le solaire est choisi à la majorité, en quoi les décideurs, c'est à dire cette majorité de votants est-elle responsabilisée ? Si le solaire s'avère un choix désastreux, vont-ils rembourser ou être punis ? Bien sûr que non ! donc le vote ne constitue pas une attribution de responsabilité. C'est juste un papier déposé dans une urne, sans que les soi-disant responsables puissent être poursuivis pécuniairement et sans que leurs victimes, la minorité, puisse être indemnisée.
Poursuivons et admettons que l'on trouve le moyen administratif de rendre le public, c'est à dire les consommateurs, vraiment responsables des choix qui concernent des activités à risque. Est-ce souhaitable ? qui a envie d'être vraiment responsable, c'est à dire de rendre compte de ses choix en matière énergétique ou autre ? Je crois que la très grande majorité des gens aspire à vivre dans l'irresponsablité et que cela est tout à fait sain et normal car cela fait partie de la Nature Humaine.
La Gauche Libérale n'adhère donc pas à l'obsession de la responsabilité individuelle tous azimuts de certains libéraux, c'est peut-être d'ailleurs l'un de ses traits distinctifs majeurs par rapports aux libéraux dits "classiques".
En revanche lorsque certaines branches de l'activité humaine sont susceptibles de causer des dégâts important à autrui, nous souhaitons, comme beaucoup de gens, que les entrepreneurs, c'est à dire ceux qui veulent volontairement prendre des responsabilités soient intégralement redevables des dégâts qu'ils causent. La mutualisation des risques et la privatisation des profits est absolument inacceptable, et ce, quelle que soit notre "sensibilité" libérale je pense que vous en conviendrez.
Sur le point de l'obligation d'assurance c'est un point technique qui n'est pas exclusif de la responsabilité illimitée.
@ David, "toujours suspecter" l'apposition de guillemets sur le mot démocratie n'est-il pas une attitude qui rappelle la condamnation du blasphème ? La démocratie est-elle une religion ? Personnellement je refuse de le croire.
7 De alcodu -
Autre réflexion qui me vient à l'esprit
Imaginons un référendum qui obtiendrait une majorité de "Oui au nucléaire". On aboutirait à un statut-quo sur l'organisation actuelle avec d'un côté une mutualisation des risques et des frais de recherche et de l'autre une privatisation des profits par notre Tepco local. Le tout avec une caution "démocratique" qui rendrait la recherche de responsabilité quasiment impossible en cas d'accident.
8 De Patrick AUZAT-MAGNE -
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à Alain Cohen-Dumouchel
« (...) On voit ainsi fleurir les demandes démagogiques de "débat démocratique", voire de référendum sur le sujet. (...) »
Voilà une affirmation totalement erronée.
Je vivais avant l'accident de Three Miles Island, avant Tchernobyl, etc. et j'ai toujours entendu de la part de certains, certes une minorité à l'époque, une demande de concertation démocratique.
Cette demande n'est pas apparu avec Fukushima, sauf qu'aujourd'hui, il semble que plus de citoyens soient attentifs aux bruits médiatiques.
Etant donné que les différents pouvoirs politiques liés aux pouvoirs financiers ont la main mise sur les médias qui traitent du sujet, beaucoup de journalistes (le fameux 4ème pouvoir) sont sourds, aveugles et muets, et disons le clairement s'en foutent tant qu'il n'y a pas de nombreux morts... Il suffit de voir le scandale de l'amiante et comment pendant plus de 70 ans, un étouffoir avait été posé dessus.
Les "Albert Londres" ne courrent pas les rues.
Bien sûr, pour une personne curieuse qui s'intéresse au sujet, il n'est pas rare de trouver des articles dans certaines revues scientifiques, et j'ai eu l'occasion, ces 30 dernières années, de voir des documentaires qui traitaient des effets du nucléaire depuis 1945.
Peu de personnes ont écouté les réflexions de Oppenheimer, Nils Bohr et compagnie.
Bon aujourd'hui, nous sommes au pied du mur.
Qu'allons-nous faire ?
A mon avis : pas grand chose sauf de piller les ressources en uranium dans les pays pauvres, en détruisant les régions, et tuant avec les radiations, les personnes vivant dans ces pays.
Je rappelle que nos essais nucléaires avaient été arrêtés pendant Mitterrand, et que Chirac le corrompu s'était empressé de réactiver...
Résultat : pollution radioactive du Pacifique et des ressources maritimes de cette région.
Qui s'en soucie en Métropole ?
Tant que vous pouvez utiliser votre ordinateur, votre mobile, et votre tv...
En fait, si nous prenions au pied de la lettre tes affirmations, nous devrions fermer notre gueule, et ne pas réclamer une vraie démocratie dans ce pays.
Nous vivons une illusion de démocratie.
Alors qu'un ou une citoyen(ne), dès l'âge de 23 ans, pourrait être Président de la République, en réalité seuls ont accès à cette place des avocats, des professeurs, des militaires de hauts rangs et des politiciens de métier.
Seuls ceux qui ont 500 signatures peuvent accéder à la candidature (avant 100 signatures et pas de proportionnelle, pas de reconnaissance de vote blanc).
Ce système me rappelle le vote censitaire de la III ème République (seuls les riches pouvaient voter).
Le NON sur le dernier traité européen n'a même pas été respecté.
Le pouvoir centralisateur et jacobin fait semblant de respecter une démocratie par le verbe mais pas dans les actes.
Donc, il est assez facile de venir traiter de «demandes démagogiques» ce qui devrait être un minimum démocratique.
Aujourd'hui des peuples moins riches et moins nantis que nous autres, nous donnent une leçon d'indignation collective, alors qu'au sein de notre Parlement des menteurs professionnels, pris la main dans le pot de corruption continuent à mentir effrontément face aux caméras.
Les citoyens français ne descendent ici dans la rue, juste quand un problème touche leur sphère personnelle, et pour le reste c'est «après-moi-le-déluge», et quand midi sonne, tout le monde par «bouffer».
Une démocratie directe aurait le mérite de plus impliquer les citoyens.
Patrick AUZAT-MAGNE
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9 De Patrick MADROLLE -
Très bon article Alain.
Cette question de la distorsion de l'évaluation du risque sur le marché par la RL est fondamentale.
Il est vraisemblable que sur un marché libre, une fois intégré complétement le cout du risque, l'arbitrage se fasse plus en faveur d'investissement dans des techniques à faible consommation.
Outre la commandite, il est peut être possible d'aller plus loin...
http://blog.turgot.org/index.php?po...
10 De Patrick MADROLLE -
Cette question vaut aussi pour la banque évidement ...
11 De Emmanuel -
Certains estiment à au moins 200 milliards d'euros le coût d'une éventuelle catastrophe nucléaire en France (chiffre minimum).
On peut donc supposer que si l'on suivait Alcodu, aucune entreprise privée n'accepterait de prendre des risques aussi énormes, car aucune ne serait en mesure de rembourser les dégâts (sans parler des procès intentés par les riverains et victimes qui pourraient mettre les dirigeants d'entreprise en prison).
Le libéralisme, au secourd de l'écologie radicale ?
12 De tetatutelle -
"Le libéralisme, au secours de l'écologie radicale ?"
J'espère que non !.......Et je ne crois pas que ce soit non plus l'intention d'Alain. Le rôle du libéralisme cohérent doit être de "pousser beaucoup plus loin la recherche de techniques innoventes dans le domaine de la lutte pour l'environnement" !
13 De Patrick MADROLLE -
@Emmanuel
Ça n'implique pas nécessairement qu'il n'y ait pas d'investissements dans le nucléaire, mais ça incite très fortement à ne rien laisser au hasard en sécurité. A prendre fortement en compte le point de vue des ingénieurs s'il y a des dépenses significatives à faire en-là matière.
En tous cas on serait plus rassuré que quand l'État hyper endetté est juge et partie en matière de contrôle.
Surtout, si l'on supprime aussi les subventions aux modes de production "alternatifs", on se rendrait compte de la rentabilité réelle des techniques de réduction de consommation (LED, etc...).
L'énergie est un très bon exemple de la distorsion qu’exercent les subventions sur le fonctionnement du marché. A la différence des écolo maniaques, nous ne somment pas dans l’idéologie.