Contrairement à son aïeule de 89, la DUDH n'est plus
reconnue par une assemblée mais proclamée par
elle. Ses promoteurs pensaient probablement que l'importance et le prestige
de l'assemblée générale de l'ONU devait automatiquement lui conférer un
caractère universel et en quelque sorte inattaquable. Il n'est donc plus
question de reconnaissance des Droits de l'Homme. D'ailleurs le texte
mêle tellement les Droits de l'Homme aux Devoirs des Nations que leur
reconnaissance devient impossible. On peut admettre ou reconnaître une Loi
physique ou naturelle, mais reconnaître des règles arbitraires que l'on
édicte soi-même n'a évidemment aucun sens.
L'Organisation des Nations Unies devient donc le promoteur des Droits de
l'Homme, suivant en cela le modèle de la Magna Carta de 1215. Comme pour la
Magna Carta, les Droits sont proclamés par le pouvoir et construits par lui
mais au lieu de quelques barons anglais, ce sont les représentants des plus
puissantes nations du monde qui sont à l'origine de la démarche.
Le texte ne fait plus aucune référence au Droit naturel. Toutes les menaces à
l'égard du pouvoir et des institutions qui étaient contenues dans la DDH de 89
disparaissent.
Les nouveaux Droits de l'Homme de 1948 contiennent toujours quelques vagues
principes de Droits naturel mais on y trouve en majorité des droits sociaux,
des considérations sur la nationalité, des déclarations d'intention sur des
sujets aussi variés que "le niveau de vie", "les exigences de la morale",
l'ordre public", la protection des droits d'auteur, la vie culturelle, ou
même "le développement de relations amicales entre Nations".
Les critiques que l'on peut apporter à la DUDH de 48 sont de trois ordres
:
1) L'utilisation systématique du Droit positif en lieu et place du Droit
naturel ouvre grand la porte au relativisme culturel. Les Droits de
l'Homme deviennent « négociables » et peuvent être remis en question.
C'est d'ailleurs ce qui arrivera lors des réunions de Durban I et II ou la
déclaration de 48 ne résiste pas à la pression des gouvernements qui méprisent
le plus les vrais Droits de l'Homme. Ainsi est-il intéressant de comparer le
célèbre Article IV de la DDH de 89 :
"La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui
: ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles
qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes
droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi. "
avec le catastrophique Article 29-2 de la DUDH : "Dans l'exercice de ses
droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux
limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la
reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de
satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être
général dans une société démocratique." On l'aura compris, les 'justes
exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général" sont une
vraie bénédiction pour tous les dictateurs présents et à venir.
2) Alors que les droits de 1789 visaient à protéger les Hommes contre
les abus de l'État, des religions et de toutes les formes de "gouvernements",
ceux de 1948 les replacent sous la tutelle de leurs pires ennemis naturels, les
États-nations. Alors que la déclaration de 1789 prenait soin de préciser que :
"l'oubli et le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des
malheurs publics et de la corruption des gouvernements", la DUDH adopte
une position antagoniste en déclarant dans son Article 29-3 : "Ces droits
et libertés ne pourront en aucun cas s'exercer contrairement aux buts et aux
principes des Nations Unies."
3) L'introduction de « Droits à » justifie la violence revendicative
entre individus et entre groupes humains. L'idée que les Hommes détiennent des
créances sur l'humanité, c'est à dire que cette dernière leur doit le logement,
l'éducation, la santé etc est complètement opposée à la définition de
Droits propres à l'Homme. C'est un vrai contresens. Autant la reconnaissance
des vrais Droits de l'Homme, c'est à dire ceux qui résultent de la nature
humaine, est une source d'équilibre et de paix, autant la promulgation de
Droits de l'homme positifs placés sous la tutelle des nations est un parfait
alibi pour une surenchère dirigiste agressive. Quel merveilleux prétexte
interventionniste pour tous les gouvernements que ces "Droits de l'Homme" dont
l'Article 28 précise : "Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan
social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés
énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein
effet."
Les effets néfastes du droit positif se manifestent toujours à long terme. Ceux
de la DUDH ont commencés à apparaître clairement 50 ans après sa promulgation.
Le catalogue de bonnes intentions de la DUDH a donné lieu a des réactions
ironiques en occident, Les Droits de l'Homme ont été qualifiés de "lettre au
père noël". Le "droit-de-l'hommisme" devient une tare, une manifestation de la
bureaucratie onusienne. Ce discrédit rejaillit malheureusement sur les vrais
Droits de l'Homme et la confusion profite à leurs ennemis. Plus grave, le
"droit-de-l'hommisme" Onusien est présenté par les nombreuses dictatures des
pays pauvres comme un instrument de la domination occidentale sur le
monde.
Ainsi les grandes réunions dénommées Durban I et II ont-elles vu les
ploutocraties soudanaise, libyenne, cubaine ou iranienne remettre sur la table
la définition des Droits de l'Homme. Car avec le type d'organisation qui a été
choisi, les Droits de l'Homme sont devenus changeants et
négociables. Ce sont de hauts fonctionnaires, diplomates,
anciens ministres qui "négocient" ce que contiendront les nouveaux "Droits de
l'homme" avec des projets aussi aberrants que rétablir le délit de blasphème ou
confondre l'islamophobie et le racisme au nom de la "dignité humaine".
Tous ceux qui ont compris la vraie signification des Droits de l'Homme, leur
caractère révolutionnaire et subversif à l'encontre de tous les pouvoirs
constitués, ne peuvent accepter la supercherie onusienne. Aucun organisme
national ou international n'a la moindre légitimité pour "administrer" les lois
de la nature humaine. Les Droits de l'Homme n'ont pas besoin de l'ONU pour
exister. Que des ministres, des gouvernements, des États les reconnaissent,
tant mieux ! Cela leur donne plus de poids face à leurs ennemis, mais ce
n'est pas cela qui fait leur réalité, de la même manière que la pesanteur n'a
pas besoin d'une approbation officielle pour manifester ses effets.
La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
En 1948, au lendemain de la guerre, les représentants de 58 nations adoptent un texte dénommé «Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ». En apparence, ce document se présente comme la DDH de 89. Il possède un préambule et une série d'articles censés définir des Droits de l'Homme. Il est nettement plus long puisqu'il comporte 30 articles, 11623 caractères et 1912 mots contre 13 articles, 751 mots et 4670 caractères pour la DDH de 1789. Cette nouvelle déclaration est placée sous la tutelle de l'ONU.
Si les intentions de cette nouvelle déclaration sont louables, sa forme et son esprit méconnaissent tous les enseignements du siècle des lumières et de la philosophie libérale à tel point qu'elle représente un véritable danger pour les vrais Droits de l'Homme.
1 De tetatutelle -
Voici un lien qui devrait "théoriquement" (si ça ne marche pas, cette vidéo a été pêchée sur "Youtoube" mais je ne sais malheureusement pas me servir de cet outil-là.........) te renvoyer vers une vidéo diffusée dans la Cause "Parti de la liberté" sur Facebook (que je t'invite par ailleurs à rejoindre : dans ce cas tu auras de sûr accès à la vidéo !) et rejoignant totalement ton affirmation sur la différence racisme /islamophobie :
http://media.causes.com/922832
C'est vrai, ce texte est "très méchant" mais "beaucoup mieux ciblé" comme je m'y attendais et l'avais prédit ! Tu ne t'attaques pas aux "bénéficiaires des Droits à", mais seulement aux dirigeants et organisations : donc "bien meilleure com" que celle du Québécois libre !
Oui et bien là une fois de plus, les collectivistes qui vont lire ce texte (si toutefois ils savent l'existence de ce blog ! ..........) vont "bien rigoler de toi" en disant :
"vous n'y croirez jamais, j'ai vu sur Internet un type qui vit encore en 1789 ! Facile d'imaginer qu'il ne doit pas être très au fait de l'actualité, celui-là !
- Alors quelle bastille va-t'il prendre, l'Elysée, Matignon, le Palais Bourbon ?
- Surprise !"
Je t'assure, car c'est "toujours ce qu'on m'a répondu chaque fois que j'ai tenté de défendre les libertés" (avec un discours à l'époque, tu l'imagines, "bien moins radical que celui-ci"........) ! Voilà la réalité : "nous passons pour des arriérés, des ringards", à défendre la liberté ! Pour eux, la rédaction de ces "nouveaux droits de l'Homme" que nous libéraux percevons comme un antagonisme avec ceux de 1789, se justifie par "la situation qui selon eux n'est en rien comparable à celle de 1789". Autrement dit ils considèrent les libertés "adaptables aux circonstances des différentes époques de l'Histoire" ; cela signifie donc concrètement que pour eux "une liberté qui était valable en 1789 peut ne plus l'être aujourd'hui" ! Et il en est "exactement ainsi pour celle de manger ce qu'on veut", que je cite toujours. La forte croissance ("supposée", car cela nécessite encore "une bonne vérification", qui est pour le moins difficile pour les périodes lointaines ........et si encore ce genre de sondages "ridicules" se faisaient vraiment à cette époque-là !) du nombre d'obèses depuis 1789 justifie donc selon eux le droit pour un gouvernement de dicter au citoyen (à l"Homme" puisque l'un et l'autre sont désormais confondus) le contenu de son assiette ! Et ils ont là-dessus de quoi construire sans problème "un argumentaire de 100 pages" (l'arme prétexte à "leur laisser croire qu'ils sont crédibles" !) sur le caractère qualfié "d'hyperconsumérisme" de notre société actuelle, défaut que n'avait pas, disent-ils, la société issue de la Révolution ! Bah oui c'est sûr, à l'époque y'avait pas les Mc'Do, on mangeait de la poule au pot ! On était encore très loin de connaître le cannabis (je ne sais même pas si on fumait déjà seulement la pipe..........) et les quelques rares mecs chargés d'exercer le "méchant marketing" le faisaient en s'égosillant dans la rue (le seul "moyen du bord" de l'époque : "Eh de e......mandez du sel" ! Le fameux sur lequel on mettait "un impôt bien connu sous l'Ancien Régime") ! L'avènement de la société de consommation n'a à l'évidence "qu'une seule cause : le progrès technique" ! Sans rien pour informer (ET les consommateurs ET les fabricants !) et avec seulement des moyens rustiques et primaires pour fabriquer, on ne peut penser et obtenir les mêmes types de produits et aux mêmes quantitiés qu'au XXIème siècle, c'est l'évidence même ! Alors que veulent-ils en réalité ? Le "retour en arrière imposé" (??.........). Tout le laisse de plus en plus clairement supposer !..........