Faux
Le libéralisme est une forme d'organisation politique qui laisse à l'individu
le libre choix de ses associations et de ses soutiens. Les libéraux pensent que
le régime de liberté instaure des formes d'entraide bien plus fortes et bien
plus efficaces que ceux des systèmes dirigistes qui, outre le fait d'imposer de
fausses solidarités pour acheter le vote des plus faibles, les trompent en
paupérisant l'ensemble de la société. L'expérience montre que lorsque l'Etat
providence prétend s'occuper de tout, l'indifférence devient la règle.
En fait cette formule nous en apprend bien plus sur la profonde misanthropie
des dirigistes que sur les libéraux.
1 De tetatutelle -
Et bien tu vois "là Alain, je ne suis pas d'accord" ! La "misanthropie" (pour l'individu !) doit être aussi un libre choix. Le "droit à la solitude", à son "p'tit caractère", son tempérament, à avoir un mode de vie en tous points différent des autres, ne rien penser comme les autres.........mais n'est-ce pas cela la "liberté individuelle" ? Et bien en général quand tu fais ça, "personne dans ton entourage ne consent à te donner de quoi vivre" ! Et bien je ne suis "pas d'accord du tout" ! C'est bien là mon "fardeau social" s'il en est un, ce combat que je dois continuellement mener contre cette "liberté conditionnée" par les autres individus (je ne donne pas ci pour faire ça ! OK t'auras de l'argent mais "à condition que", "tu me promets que"........) ! Et "Bastia" en personne était malheureusement le premier à trouver normale cette attitutde ! C'est lui qui a déclaré : "quel droit aurait à la caisse de secours celui qui s'adonnerait à l'ivrognerie, la débauche etc........Bon soit, ce sont des mots "forts", je ne dis pas que "j'approuve" ce genre de comortements "excessifs" ! Mais je trouve anormal, "trop autoritaire" de la part d'un individu de refuser de l'argent à l'un de ses semblables parce qu'il le dépense en "talblettes de chocolat" (journalières) ou pour s'acheter sans ordonnance des médicaments de façon à pouvoir dépasser la dose !
C'est précisément "pour cette raison" que je soutiens l'Allocation Universelle à laquelle Gauche Libérale (et AL) préfère "à très juste titre" donner le nom de Revenu de "Liberté" ! Ce terme dit bien "ce qu'il signifie", à savoir une somme d'argent minimale accordée à chaque individu (soit "par l'Etat"........) dont il est libre de faire "ce qu'il veut avec" ! Ce qui ne sera jamais (ou du moins pas totalement) le cas avec une aide familiale, de voisins, d'amis et "même d'associations diverses", si celles-ci sont "locales" ! C'est justement "l'association" que préconise Bastia parce qu'il dit que le niveau "local" est justement le plus approprié pour établir une "surveillance" des bénéficiaires ! Autrement dit on libererait l'individu d'un Etat jugé trop autoritaire, trop maternant pour "remettre en place cette autorité et ce maternage à une échelle de proximité", c'est à dire "encore plus pratique pour le flicage" ? Cela paraît "totalement contradictoire" ! J'ose même dire que de cette manière, on "utilise l'argent comme moyen d'asseoir son autorité (personnelle) sur les plus faibles" ! Mais "ça n'est pas d'aujourd'hui" que j'ai compris ça !...... Voilà pourquoi je ne démordrai pas de l'idée d'un Revenu de Liberté "permanent" et non comme une "transition" vers un système totalement carritatif, comme le souhaitent finalement de "nombreux libéraux au sein d'AL", à commencer par son Président !
Soit il y aurait une autre solution carritative "moins autoritaire et maternante" parce que justement "plus éloignée du bénéficiaire" : la fondation. Effectivement une fondation est par nature une "grosse structure", elle n'est jamais "locale" mais toujours au moins "nationale" quand elle n'agit pas même outre frontières ! De ce fait, à l'évidence elle ne peut être "derrière chaque individu pour fliquer sa vie privée" !..........Par conséquent, le programme actuel d'AL qui propose de "faciliter la création de fondations" va dans le bon sens ! Pourtant on entend "presque jamais préconiser cette solution" dans le milieu libéral, c'est toujours le mot "association" qui sort des bouches ! Nos amis réalisent-ils ce suptil "danger pour la liberté individuelle" que cache derrière le généreux carritatif ce type de structure "purement locale" ?
Dans ton avant-dernière phrase tu déplores "l"indifférence", mais c'est là oublier qu'elle est "aussi une liberté" et qu'elle "ne dérange personne" (seuls la haine et le conflit font de graves torts aux autres). A une condition toutefois : qu'elle "ne laisse personne mourir de faim ou de maladie" ! Ce "faux paradoxe" peut être résolu : avec ces deux solutions que je préconise !
2 De Emmanuel -
D'accord avec Tetatutelle. Confier à la seule initiative privée la solidarité, c'est revenir au paternalisme, au contrôle que la commuanauté exerce sur les individus.
Ainsi les pauvres seront aidés, mais "àcondition que" : qu'ils aillent à l'église si les religions s'occupent d'eux par exemple.
Ce serait une regression.
3 De alcodu -
Je ne critique pas la misanthropie individuelle. On a effectivement le droit d'être misanthrope à titre individuel comme le souligne Tetatutelle.
Je critique la présomption de misanthropie générale de l'humanité qui se manifeste à travers des slogans tels que : l'homme est un loup pour l'homme, la guerre de tous contre tous, etc.
Cette présomption de misanthropie généralisée à l'encontre "des autres" est toujours émise par le pouvoir en place dans le but de justifier son absolutisme.
Absolutisme monarchique justifié par Hobbes par la guerre de tous contre tous, absolutisme social justifié par l'homme est un loup pour l'homme et bientôt absolutisme "naturel" qui trouvera sa propre formule, soyez en sûr !
4 De sachmo -
le mauvais caractère ne donne pas droit à allocation.
cordialement.
5 De tetatutelle -
Merci Sachmo ! Votre bonne parole va à coup sûr vraiment nous aider à présenter le libéralisme comme une valeur "humaniste" !...........Cela dit il faut toutefois lui laisser "sa franchise" !
(Ou peut-être "plaisantez-vous" ? Mais dans ce cas il serait bon quand même de le préciser, je crois........).
Alain vraiment désolée de te le rappeler mais "Thomas Hobbes" est classé parmi les "libéraux" ! Et je partage pleinement cet avis que "l'homme est un loup pour l'homme", car franchement quand on y regarde bien de façon "générale", il est quand même "difficile d'y voir le contraire" ! Tu m'as mal comprise : je n'accorde à l'individu que le droit à "l'indifférence", en aucun cas celui de "faire le mal" ! Or je considère que laisser quelqu'un mourir de faim équivaut à "un refus de lui accorder la vie", par conséquent c'est déjà "du mal" ! La définition de l'indifférrence est toute simple : un refus que les autres "nous dictent commun mener notre vie" ! C'est à dire "ce qu'on doit manger ou non", "regarder ou non à la télé", "comment on doit élever nos enfants"............Mais "là s'arrête notre droit à la mysanthropie" !
6 De alcodu -
La filiation de Hobbes avec la pensée libérale est extrêmement discutable (et discutée).
La seule avancée significative de Hobbes dans la direction libérale c'est qu'il justifie le pouvoir absolu monarchique par une supposée délégation du pouvoir des individus.
Il est donc le premier à justifier le pouvoir monarchique par la Raison et l'intérêt personnel (supposé) et non plus par le Droit divin.
On est plus proche de l'archéologie que de l'histoire du libéralisme.
7 De tetatutelle -
Oui, je vais quand même t'accorder humblement n'avoir "encore pas lu le Léviathan" ! Comme beaucoup d'autres livres il dort chez moi en ce moment bien sagement en attendant que je daigne l'ouvrir........ça viendra ! (lire, ça nécessite "beaucoup de temps" qu'il faut réussir à trouver.........."surtout celui-là" qui est un vrai pavé" !). Si tu me dis qu'il plaide pour la monarchie je te crois, auquel cas évidemment je ne le suis pas sur ce point !
Mais j'ai l'habitude d'affirmer avec un brin d'humour que nul besoin de lire le Léviathan pour devenir hobbesien : un "tout petit souvenir de notre cour d'école maternelle" doit suffir (aux "victimes" bien sûr !), si nous sommes "sincères", à reconnaître que dès l'âge de trois ans nous étions des "hobbesiens qui s'ignoraient" ! En effet, quelle plus belle image de "l'état de nature" qu'une cour de maternelle où tous ces petits anges (bien plutôt ces petits "loups" !) s'enverraient les uns les autres aux urgences hospitalières s'ils étaient totalement laissés livrés à eux-mêmes !
8 De alcodu -
Tetatutelle, je ne peux que constater notre désaccord sur ce que tu affirmes dans ta réponse -1-
Je ne vois pas pourquoi celui qui donne de l'argent à une autre personne ne poserait pas de conditions pour le faire.
Celui qui gagne cet argent est bien soumis à des conditions : se lever le matin, travailler, respecter des horaires, obéir à un chef, etc. Pourquoi celui qui reçoit un don devrait-il être exonéré de toutes contraintes ? Prétendre à une aide "inconditionnelle" est une forme de déni de la réalité.
Je suis tout à fait d'accord avec Bastiat. Les aides doivent être organisées suivant un principe de subsidiarité, au plus près des individus. Les associations locales et les communes me paraissent être les entités les plus adaptées. Rien n'empêche d'ailleurs ces organismes d'allouer une partie de leur aide de manière inconditionnelle pour préserver la liberté et l'autonomie des personnes secourues.
Pour moi l'allocation universelle revêt plusieurs formes. Elle est la compensation de Droits naturels que la société moderne retire à l'individu, à savoir chasser, pêcher, construire sa maison où bon lui semble, couper du bois, faire du feu etc, toutes activités que le monde moderne interdit aux individus (probablement à raison) mais qui doivent être indemnisées. Cette indemnité là ne peut être transitoire tant que le monde sera celui que nous connaissons.
A ce "Droit de cueillette" (que rigoureusement il faudrait appeler "compensation du Droit de cueillette perdu") peut s'ajouter une autre allocation universelle qui est le revenu de liberté.
Ce revenu de liberté serait destiné à assurer la transition entre l'Etat providence et un système caritatif local. Il serait aussi destiné à en finir avec la catastrophe sociale du salaire minimum, qui interdit aux plus faibles de travailler.
Un libéral "classique" n'envisage pas que cette allocation puisse se maintenir. Il pense qu'elle doit tendre vers zéro au fur et à mesure que la société ouverte aura rétabli la prospérité et la vraie solidarité. Un libéral de gauche, s'il n'a aucun doute sur le rétablissement de la prospérité, sera plus prudent sur celui de la solidarité et soumettra l'éventuelle disparition de cette allocation à des objectifs précis en terme de ressources pour les plus démunis. Ce qui ne signifie nullement que ces ressources doivent être allouées "inconditionnellement".
9 De tetatutelle -
Je suis peut-être en désaccord avec toi sur cette question mais "Emmanuel" m'a donné raison, tu remarqueras !........Tu ne peux pas ne pas en convenir, sauf à "nier l'esprit très conservateur que conserve la majorité de nos concitoyens" (ce qui serait un peu fort, tant il saute aux yeux !) que confier actuellement à la seule initiative privée la solidarité serait un véritable retour en arrière !
Il y a des conditions "légitimes" (comme celles que tu cites : se lever le matin, travailler, respecter des horaires, obéir à un chef, car ce sont là des conditions "d'adulte") et d'autres qui ne le sont pas, commes des parents fixant une "liste de dépenses interdites et autorisées" à leur enfant majeur qu'ils aident financièrement, car ce sont là des conditions "infantilisantes" ! (or, c'est "exactement ce qu'il se passerait si ces parents aidaient "complètement" l'enfant, si aucune aide de la collectivité n'arrivait en complément !). Dans ces conditions, que signifie la liberté pour le jeune en question ? Si donc tu réserves la liberté "strictement à ceux qui peuvent se subvenir eux-mêmes", sache que "je ne ferai jamais là-dessus aucune concession" ! Car c'est là "mon combat LE PLUS ACHARNE" ! Les "vrais" amoureux de la liberté doivent la vouloir pour TOUS !
"Rien n'empêche d'ailleurs ces organismes d'allouer une partie de leur aide de manière inconditionnelle pour préserver la liberté et l'autonomie des personnes secourues".
Et bien pour cela nous pourrons compter davantage sur "les communes" que sur les associations ! Car la commune étant une structure "officielle" (obligatoire) en tant que collectivité locale, elle prendra toujours ses décisions avec une certaine "distance" par rapport aux citoyens. Contrairement à l'association qui se livrera beaucoup plus facilement à des actions de "démagogie conservatrice" du style "écouter plutôt la maman d'un jeune handicapé (venue dire qu'il ne mérite pas son allocation parce qu'il est "une vraie tête de cochon" !) que l'handicapé lui-même (surtout si les parents connaissent très bien le Président !). Et je maintiens mon idée de "fondations nationales" qui pourrraient arriver en complément ou représenter carrément "la solution pour les personnes en difficulté au tempérament très indépendant" !
Je ne partage pas non plus ton avis sur le "droit de cueillette", car je ne vois pas en quoi les activités que tu cites (chasser, pêcher, construire sa maison, couper du bois, faire du feu) sont "interdites"........Elles sont seulement "réglementées" (avec un "permis de pêche", tu peux pêcher, et il y a encore des gens qui se chauffent au bois, par choix personnel !). Je te l'ai dit dès le départ (te parlant d'un livre que "tu as bien du mal à acheter, je vais finir par te le prêter, mais il s'appelle vraiment "reviens" !.......), en matière d'allocation universelle j'adhère pleinement au "géolibertarisme", doctrine (autant dire "pas du tout connue en France" !) fondée sur le principe que les ressources "naturelles" de la planète appartenant à "tous les êtres humains", chaque individu a droit à une part "INCONDITIONNELLE" (c'est bien ce qui est dit !) de la somme globale de ces ressources. Dans ce cas, cette allocation est appelée plutôt "Revenu citoyen".
10 De Emmanuel -
La collectivité doit aider les gens, je maintiens que la charité privée ne suffit pas. Et cette aide doit respecter la liberté individuelle, sans quoi on revient à l'Ancien Régime, quand la communauté aidait l'individu en l'étouffant.
Une solution acceptable est peut-être de cesser de subventionner les institutions, au profit des individus. Les milliards versés pour les "quartiers" ne servent à rien. Subventionner indistinctement les collèges difficiles non plus.
On en vient donc à la thérorie du chèque-éducation, du chèque-logement, du chèque-santé, etc...
C'est la seule théorie libéralo-compatible à ma connaissance, en dehors des associations et autres fondations privées.
Il reste que cette théorie ("chèque-machin") n'est encore qu'une idée, on est dans le virtuel. Du moins en France. Au Danemark, c'est ce que l'on fait plus ou moins. Sur l'emploi, le gouvernement aide généreusement les gens, à charge pour eux de se débrouiller dans un marché du travail flexible.
Vaste programme.
11 De alcodu -
Je crois qu'il faut éviter les positions dogmatiques. Nous sommes tellement éloignés d'une société libérale que les options sont multiples. Il faut examiner les avantages et les inconvénients de chaque solution.
L'aide directe aux personnes, prélevée de force sur les autres revient à attribuer plus de Droits à celui qui est pauvre qu'aux autres. L'allocation universelle résoud ce problème d'équité en Droit que les socialistes ignorent ou méprisent.
Les chèques éducation/santé/logement ont des avantages mais ils compartimentent l'allocation des ressources. On n'est pas libre de consacrer plus d'argent à son logement qu'à sa santé, etc.
La commune est une association comme une autre, à la différence près (importante) qu'elle est laïque. Elle me parait être une bonne entité pour distribuer les aides, probablement meilleure que les associations, comme le souligne Tetatutelle.
Les communes rendues maitresses des aides sociales constitueraient peut-être un système stable du point de vue électoral et du point de l'équilibre démographique entre riches et pauvres. Il faut penser à un modèle, c'est intéressant. Je reviendrai là-dessus.
Il y a évidemment une interdiction de pêcher, chasser et construire une maison. Quiconque essaye de faire ça, va directement en prison. Les SDF n'ont pas le droit de se bâtir une maison de leurs mains sur le domaine prétendument "public" Ils sont dépendant du travail que leur offrent "les autres". Comme leur travail vaut moins que le smic ils n'ont plus aucune autre ressource que les aides et les centres d'accueil puants alloués par ceux qui les empêchent de travailler.
En ce qui concerne tes dernières remarques, Tetatutelle sur les ressources naturelles qui appartiendraient à tout le monde, on retombe dans un vieux débat socialiste du XIXe que le géolibertarisme n'a pas inventé. Si on poursuit ce raisonnement, la terre ne peut être la propriété de personne. Bastiat a très bien répondu à cet argument. Je vais retrouver les références...
12 De tetatutelle -
Mais la terre "n'est la propriété de personne", Alain, dans la mesure où elle est celle de "tout le monde" ! De quel droit seule "une poignée d'humains" s'accapareraient à eux seuls la quantité de ressources naturelles qu'ils souhaitent, alors que nous sommes 6 milliards sur terre ? Le géolibertarisme conteste seulement le "principe de première appropriation des ressources" ; ça n'a "rien de socialiste" (là tu te trompes une fois de plus !), c'est une référence à la "clause lockéenne" (soit de "John Locke") qui stipule que "chaque individu peut se servir librement d'une part de ressources naturelles, à la seule condition d'en laisser suffisamment et de même qualité pour les autres" ! Le géolibertarisme va juste "un peu plus loin" en proposant très clairement "le partage équitable". Le socialisme va plus loin en imposant le partage des "résultats du travail de transformation de ces ressources" ! Les socialistes se situent dans une logique d'égalité des "résultats" (ou égalitarisme), les géolibertariens dans celle d'égalité des "chances de réussite" : nuance s'il en est une ! On peut adhérer ou non à cette doctrine mais force est quand même de constater qu'elle "tient la route" ! Elle me paraît plus plausible qu'un "droit de cueillette" faisant référence à des "travaux" qui "heureusement ne sont plus une obligation vitale à notre époque moderne", mais qui pour autant "ne sont pas interdits" mais "réglementés", j'insiste ! Désolée mais avec un permis de pêche tu peux pêcher "de telle date à telle date" (tiens d'ailleurs je crois qu'elle vient d'être ouverte ou alors c'est dans les jours prochains, c'est toujours en mars......), avec un permis de chasse tu peux chasser en respectant là aussi une "période légale" qui elle démarre en novembre (très exactement à la Saint Hubert !). Et si tu ne peux pas construire ta maison "toi-même", tu "payes un maçon qui le fait pour toi", ça revient au même.
"La commune est une association comme une autre, à la différence près (importante) qu'elle est laïque."
Où as-tu vu que les associations sont "toutes" religieuses ?!......La très grande majorité sont "laïques" également.
Quoii qu'il en soit je maintiens qu'un système de distribution "trop proche des individus" empêcherait leur liberté et amènerait le genre de situation "inacceptable" que décrit Emmanuel ! C'est pourquoi on ne peut non plus concevoir une distribution faite "exclusivement" par les communes. Pour les plus grandes et les villes moyennes, normalement pas de problème. En revanche concernant les "petites communes campagnardes", elles s'avèrent du coup "autant en mesure de fliquer les personnes secourues" que les associations de proximité des villes ! Logique, sur une commune de 500 habitants l'un des conseillers municipaux peut être ton voisin et par conséquent s'amuser à regarder à quelle heure tu ouvres tes volets le matin ! Et si par hasard un jour "exceptionnellement" tu as le malheur de les ouvrir à midi tu es d'office taxé de fénéant et on te supprime illico ton alloc, sans même te laisser t'expliquer ! Ce que je dis là n'a rien de paranoïaque, c'est bel et bien "la réalité prouvée" ! Mets toi bien dans la tête que :
La seule et unique image de la France jusqu'à présent et la seule et unique philosophie gouvernant les comportements de notre société civile (jusqu'à présent) c'est : LA MENTALITE DE PAGNOL (Marcel) ! Discriminations, moralisme, grégarisme, valeur travail "intégriste" ("marche ou crève et s'il te manque la santé c'est peut-être pas de ta faute mais pas de la mienne non plus" !), c'est cela et uniquement cela "le frein au libéralisme" dans notre pays et si on ne combat pas "d'abord cela" pour y instaurer à la place une mentalité à contrario à base "libertaire", c'est perdu d'avance !!
Et pour ce faire, j'ai une propositon "très concrète et déjà pensée : la mise en place d'une EDUCATION POPULAIRE LIBERALE dont la finalité serait "l'amélioration du relationnel entre les individus" ! J'ai à ce titre créé depuis un moment déjà "un groupe sur le réseau social www.les-liberaux.fr Et je ne crois pas Alain que tu y aies adhéré ? (il faudra que je vérifie......). Je t'invite (vous invite) très vivement à aller en prendre connaissance !
13 De Emmanuel -
Le problème est qu'il y a des communes très pauvres qui ne pourront distribuer aucune aide (or ce sont ces communes qui ont beaucoup de pauvres justement) et des communes riches qui pourront beaucoup distribué (mais à personne puisqu'elles n'ont pas de pauvres).
Le système d'Alcodu, outre les inconvénients bien mis en valeur pat Tetatutelle (contrôle excécrable de la communauté, renforcement de l'esprit cancanier), suppose une péréquation des ressources. Sinon, c'est intenable.
14 De alcodu -
La chasse, la pêche et la libre construction de sa maison sont évidemment interdits. L'existence même d'un permis de chasse-loisir montre que le droit de chasser pour se nourrir n'existe plus.
Je regrette que tu contestes cette évidence absolue.
Les SDF qui sont morts au bois de Vincennes n'avaient le droit, ni de couper du bois pour se bâtir une maison, ni de chasser, ni de pêcher. Ils n'avaient pas non plus le droit de travailler puisque leur travail valait moins que le smic.
Ou ai-je dis que les associations sont toutes religieuses ? Mystère ! Mettons les points sur les i, j'aurais du dire : La commune est une association comme une autre, à la différence près (importante) qu'elle est OBLIGATOIREMENT laïque.
Je pensais que le mot "obligatoirement" était évident donc inutile dans la phrase, manifestement il ne l'était pas.
@Emmanuel Je ne prône aucun "système". Seulement des pistes de travail et de réflexion. Ce que tu décris est un système instable qu'il faut éviter. Mais
il résulte en partie d'une pauvreté de plus en plus massive qui apparait toujours dans les sociétés dirigistes.
La première des aides c'est le plein emploi.
Les personnes qui ne peuvent pas travailler pour des raisons de handicap sont très minoritaires. Redonner à tous ceux qui le veulent la possibilité de travailler est une avancée énorme.
15 De alcodu -
L'idée que la terre et les ressources naturelles n'appartiennent à personne est une vieille idée du socialisme utopique reprise tardivement par le "géolibertarisme" qui n'a rien inventé. Elle repose sur l'idée que la Valeur trouve sa source dans l'utilité des services (ce qui va de soi) mais aussi dans l'utilité des choses (la terre, le blé, le bois, le minerai).
Or Bastiat dans le très fondamental chapitre V des harmonies économiques démontre que la valeur des choses ne nait pas de leur utilité intrinsèque mais des services qu'elles rendent parce qu'elles ont un propriétaire.
Autrement dit la terre seule, comme l'air ou l'eau n'ont aucune valeur et ne peuvent donc pas être partagées. La valeur d'une chose ne préexiste pas à son appropriation. Au contraire, c'est parce que la terre a des propriétaires qu'elle acquiert de la valeur en raison et proportion des services qu'il peut rendre.
16 De tetatutelle -
J'ai bien compris pour la chasse et la pêche. Mais je ne savais pas que c'était "aussi strict" et croyais qu'on avait le droit de ramener "de temps en temps" un filet de truites, un lièvre ou un chevreuil du moment qu'on laissait en vie "la majorité" de ces bêtes-là, excuse-moi !
Par contre sur les ressources naturelles, désolée mais la théorie de Bastia est plus que discutable........Soit il y a peut-être "certaines ressources" sans valeur (sur celles que tu cites, l'air et l'eau, on peut effectivement avoir un doute........) mais concernant les ressources contenues dans les roches, les "matières grises", celles qui servent précisément à la "production" (pétrole, uranium.......), les métaux, les pierres précieuses (dis "l'or et l'argent purs" sont bien issus des roches, non ?), il est difficile de croire que tout ceci soit "sans valeur aucune".........
17 De tetatutelle -
Et il te reste à expliquer Alain, dans quelle doctrine est-ce que tu cases "la clause lockéenne" sur les ressources naturelles si tu considères cela comme du socialisme (?). Jusqu'à preuve du contraire, John Locke est classé dans les libéraux.........
@ Emmanuel :
Le problème d'ordre "financier" que tu évoques avec les communes ne me semble pas en revanche un souci, car il peut trouver solution via "l'intercommunalité". En effet par ce biai, les communes riches pourraient aider les plus pauvres dans leur action sociale !
18 De Emmanuel -
@Tetatutelle
C'est ce que j'appelle la péréquation. Reste que faire des maires des potentats en leur donnant tant de pouvoir, c'est la porte ouverte au contrôle fascisant de la population (pour les communes rurales) ou au clientélisme pur (pour les grandes communes).
J'en reviens donc à mon idée de chèque ou voucher : la collectivité donne mais chacun se débrouille avec cet argent : liberté, responsabilité, solidarité.
19 De tetatutelle -
Et moi j'en reviens à mon idée de "fondations nationales" (qui n'est pas d'ailleurs "mon" idée mais bel et bien celle "d'Alternative Libérale"). Les faibles des communes campagnardes à l'esprit "trop indépendant" pour pouvoir supporter l'ingérence de la "communauté rurale" dans leur vie personnelle doit pouvoir librement préférer se faire aider par un organisme national versant l'argent directement sur leur compte en banque et que cela "ne regarde qu'eux-mêmes", ni la famille ni les voisins !
Par conséquent il faudra "créer ces fondations" qui à ce jour n'existent pas en France !