Sous l'influence du système des directives européennes l'Etat UM-P-S s'est
donc résolu, contraint et forcé, à "libéraliser" l'énergie.
S'il s'agit bien globalement d'une libéralisation partielle, il est intéressant
d'analyser ce qui se cache sous la méthode employée.
Tout d'abord le temps. Il aura fallu dix ans
pour que l'Etat français réussisse à transcrire les premières directives
européennes ce qui place notre pays à la traîne de tous les grands pays
européens. Ce faisant l'UM-P-S est parfaitement logique avec lui-même puisqu'il
défend le dogme de l'exception publique française. Cette grande mystification
quasi religieuse qui lui sert depuis des décennies à faire croire que l'Etat
rend des services "gratuits". En ayant mis dix ans à libéraliser l'énergie,
l'Etat UM-P-S veut apparaître comme celui qui a le mieux "résisté" au marché,
c'est à dire à la féroce loi de l'offre et de la demande, aux "prédateurs" qui
ne recherchent que le "profit".
Ce faisant l'Etat UM-P-S veut apparaître comme un rempart rassurant : "à défaut
de l'avoir empêchée, je l'ai retardée au maximum cette directive, "vous pouvez
donc toujours voter pour moi, je vous protège du mieux que je peux" envoie t-il
comme message au bon peuple français.
Deuxième sujet de réflexion, l'ordre dans lequel la libéralisation
intervient.
Les comptes d'EDF sont complètement truqués.
L'énorme masse des retraites des personnels n'est pas provisionnée, le coût de
démantèlement des centrales nucléaires non plus, ou largement sous-évalué. Une
partie des frais de recherche et de développement ont été soigneusement mis à
l'écart dans des agences publiques et ne seront jamais amortis.
Il en résulte un tarif réglementé qui est
parmi les plus bas d'Europe et qui est bien en dessous des coûts réels de
production d'EDF.
Or ce tarif réglementé n'est pas abandonné. Il
ne prendra fin que le 1er juillet 2010.
Entre le 1er juillet 2007 et le premier
juillet 2010 les consommateurs peuvent quitter le régime réglementé,
mais, s'ils choisissent de le quitter ils ne peuvent plus y
revenir.
Dès lors que va t-il se passer ?
Une dizaine d'industriels va proposer des prix encore plus bas que ceux d'EDF.
En utilisant des centrales thermiques pour la plupart, ils vont tenter de
rivaliser avec les tarifs imbattables et truqués d'EDF que nous payons tous
avec nos impôts.
Puis les prix vont inexorablement monter. EDF
va progressivement "recoller" au marché. On peut espérer que ses charges
réelles réintégreront ses comptes. Mais alors, gare à l'augmentation !
Dans tous les pays européens où a eu lieu la
libéralisation, les prix ont fortement augmentés. En cinq ans, certains pays
ont connu des augmentations de 40, 70, jusqu'à 80% pour la Grande Bretagne ce
qui correspond à des augmentations annuelles comprises entre 7 et 12%.
Bien sûr la logique comptable et l'honnêteté auraient voulu que
l'assainissement d'EDF intervienne avant la libéralisation de
l'énergie. D'abord retrouver une vérité des prix puis ouvrir le marché à la
concurrence mais on devine bien le calcul et la logique des étatistes UM-P-S .
Leur discours pour les prochaines échéances électorales est déjà prêt : "vous
voyez on vous l'avait bien dit, l'ouverture du marché a provoqué une flambée
des prix, le monde de la finance et les multinationales de l'énergie s'en
mettent plein les poches pendant que votre facture d'électricité s'envole. Vous
avez besoin de nous pour vous protéger. Votez pour nous !"
1 De laglute -
On peut aussi tenir le raisonnement pour toute notre agriculture. Pour un kilo de carottes à 2 euros, combien d'impots reversés en subventions pour cette même agriculture. Ca nous fait 4, 5, 6 euros le kilo en vrai ?
2 De Pierre -
Les Français sont désespérants....
3 De Fernand Naudin -
L'état UM PS ne veut pas des citoyens libres et responsables. Le principe est que chaque catégorie de citoyens recoivent quelques chose de l'état; subventions, avantages fiscaux etc... .Le but est de faire croire à tous qu'ils auraient beaucoup à perdre dans un régime de liberté.