Contrairement à ce qu'affirment les adversaires du libéralisme (c'est à
dire en France de 95 à 99 % de l'opinion et des partis politiques) nous ne
vivons pas dans un monde libéral
ni dans un monde de libres-échanges. Bien au
contraire. Les états-nations captent 50% des richesses produites sur la
planète.
En France les dépenses de l'état atteignent 54
% du PIB (somme des valeurs ajoutées des entreprises). Aux Etats Unis elles
sont de l'ordre de 36 %. Dans certaines dictatures pétrolières et dans les pays
communistes l'état confisque 100 % des richesses.
Les barrières douanières, les freins à la
libre circulation des populations, les guerres, le surarmement, le clientélisme
et la corruption sont le fait d'organisations étatiques toutes-puissantes qui
outrepassent largement leur rôle et leur mission.
C'est le libre commerce, les libres échanges
de toute nature entre les individus et les entreprises, la libre circulation
des capitaux, l'enseignement, le savoir-faire et la mécanisation qui engendrent
de la richesse et qui permettront aux populations des pays pauvres de s'en
sortir.
L'histoire nous apprend que toutes les
périodes où le commerce et les échanges on été florissants correspondent à des
périodes de prospérité et d'amélioration globale du niveau de vie des
populations.
A ce modèle de laissez-faire (et non de
laisser-faire) s'opposent : le patriotisme économique, les barrières
douanières, les subventions massives à des pans entiers de l'économie - forme
de clientélisme légal des états-nations, les guerres et les nationalismes, les
religions et les morales imposées.
Bien sûr, le commerce mondial est en forte
augmentation. Les communications sont plus faciles avec Internet et les
transports plus économiques et plus rapides que dans le passé. La liberté
d'entreprendre et le capitalisme "sauvage" sont en train de tirer la Chine (1)
et l'Inde hors de la misère auquelle on les croyait vouées pour toujours.
Les dirigeants des états-nations, les vieilles
classes politiques réactionnaires tous ceux qui détiennent un pouvoir, qu'il
soit politique, social ou industriel se mobilisent pour dénoncer la
"mondialisation libérale" qui dans ce monde de contrôles étatiques, commence à
perturber leurs habitudes et leurs pouvoirs.
D'après eux la solution pour éviter les effets
pervers de la mondialisation consiste à augmenter le pouvoir de l'état,
augmenter les subventions, l'assistanat, les aides, le nationalisme, bref tout
ce qui maintient le statut quo mondial... et leurs privilèges.
(1) L'inculture des adversaires du libéralisme les pousse à se plaindre de la
"mondialisation libérale" alors que la Chine qui est le plus spectaculaire
moteur de la croissance mondiale est à 100 lieues d'un modèle libéral. Il en va
de même des Etats Unis qui sont bien loin des idéaux du libéralisme
"ethique".