Officiellement les dirigeants
écolo-alter-mondialistes tiennent un discours différent de la dangerosité
alimentaire ; ils s'inquiètent des possibilités de "contamination" de champs de
maïs "naturel" (résultat de multiples hybridations et sélection) par le
transgénique cultivé à proximité.
Dans le même temps ils dénoncent le fait que
les cultures transgéniques sont stériles, donc que les agriculteurs vont devoir
acheter leurs semences auprès de multinationales (les revoilà). Sans même
s'apercevoir de l'énormité de la contradiction entre les deux arguments : si
les cultures sont stériles ont voit mal comment elles pourraient "contaminer"
durablement les cultures non OGM. Quand aux semences, il y a bien longtemps que
les paysans du monde entier ne les produisent plus. Ils les achètent auprès de
sociétés spécialisées ce qui est bien plus rentable et plus efficace. La
"diabolique" Monsanto existait et produisait des semences bien avant
l'apparition des OGM.
Après les recherches sur les OGM en
laboratoire et en serre, il faut obligatoirement faire des essais en plein
champ pour tester et valider la possibilité d'une culture et respecter ainsi
l'imbécile "principe de précaution". Halte, pas de test en plein champ, c'est
trop dangereux répliquent les écologistes ! Le risque de malbouffe du à la
contamination OGM est insupportable à leurs estomacs de paysans subventionnés
et de citadins élitistes. Les adorateurs de Dame Nature ne supportent pas
d'entorse à leur régime alimentaire religieux. Mais comme les tests en
laboratoire et en serre ne sont pas suffisants pour autoriser une mise sur le
marché en vue d'une production régulière, eh bien pas d'OGM du tout !
Car la dernière trouvaille des écologistes
c'est qu'ils ne sont plus contre la recherche sur les OGM. Ce n'était pas très
médiatique de s'opposer à la recherche, surtout quand elle est conduite par
l'INRA et par le CNRS qui, comme chacun sait, sont fortement soupçonnés de
servir les intérêts des multinationales de l'agro-alimentaire. En 2003 la
pétition des chercheurs et scientifiques en bio-technologies intitulée:
"La recherche et l'innovation sont les atouts de notre compétitivité. Ne
laissons pas saccager les travaux des chercheurs français !" a recueilli 2200
signatures. Coup de semonce pour l'obscurantisme écologiste. Il leur fallait
rebondir. Maintenant ils sont pour la recherche, mais attention, pas en plein
champ, en labo et en serre, et à condition qu'elle n'aboutisse jamais à une
production.... La recherche pour la recherche, quoi, juste pour dépenser
l'argent public et pour donner du travail aux chercheurs.