La classe politique française vient une nouvelle fois de se distinguer par
un interventionnisme économique désastreux pour notre pays. En utilisant une
grève de la faim, le député Jean Lassalle a imposé à la société japonaise
Toyal, l'extension du site d'Accous alors que cette société souhaitait
développer de nouvelles activités à 70 km de là, sur le site de Lacq, mieux
desservi et disposant de structures d'urgence et d'infrastructures plus
adaptées.
Le chantage du député Lassalle, applaudi par
François Bayrou et cautionné par Nicolas Sarkozy inaugure une nouvelle forme
d'interventionnisme encore plus odieux que les précédents puisqu'il utilise un
moyen de pression, la grève de la faim, habituellement réservé aux combats
contre les dictatures, contre le racisme, pour les droits de l'homme et les
libertés fondamentales. Choisir de s'opposer à une entreprise en utilisant une
grève de la faim c'est assimiler cette entreprise à un fléau majeur de la
société avec des conséquences induites pour l'emploi et pour la confiance des
investisseurs étrangers dans notre pays. Le message est clair : en France les
entreprises sont des ennemies, au mieux elles sont un mal nécessaire qui doit
plier devant la volonté de n'importe quel représentant de la puissance
publique. En remettant en cause la liberté d'entreprendre, M. Lassalle vient de
faire perdre leur emploi à des milliers de français. Ceux qui ne travailleront
pas dans les entreprises qui ne seront pas créées en France du fait de son
action. En obligeant l'Etat à financer la nouvelle implantation forcée de
Toyal, M. Lassalle fait de plus payer au contribuable et au reste de l'économie
française ce que cette société était disposée à financer seule. Ce type
d'action irresponsable et clientéliste doit être dénoncé fermement. Nous
rappelons que cette nouvelle affaire attire une fois de plus l'attention des
investisseurs étrangers sur les dangers d'une implantation en France. Un pays
qui ne respecte pas les règles de libre concurrence et de libre entreprise, un
pays qui essaye de profiter au maximum de l'ouverture des marchés extérieurs
sans vouloir se plier aux règles des offres publiques d'achat sur son propre
marché, en un mot ce qu'il est désormais convenu d'appeler "un pays à
risque".