Dans sa
préface au "Plaidoyer pour la propriété intellectuelle" de Lysander
Spooner, Alain Laurent commet quelques raccourcis assez étonnants et une
confusion systématique entre droit d'auteur, droits de l'auteur, droits de
propriété intellectuelle et copyright.
Le ton est donné dès les premières lignes de cette préface qui affirme :
"l’air du temps est à la stigmatisation du droit de propriété
intellectuelle et, dans la foulée, du droit d’auteur – ou du «copyright» dans
sa version anglo-saxonne. "
Alain Laurent évoque tout au long de sa préface les revendications des
internautes à ne pas être poursuivi par l'industrie du disque, du cinéma, de
l'édition ou par l'État pour avoir téléchargé un morceau de musique, un film,
ou une œuvre littéraire et il les assimile à une négation des droits de
propriété intellectuelle à caractère collectiviste.
Première erreur, personne, en téléchargeant une œuvre, ne prétend contester
ou s'attribuer la propriété intellectuelle de son auteur. Quand on télécharge
un morceau de musique ou un film on ne prive personne de sa propriété
intellectuelle.
Le téléchargement ou le "photocopillage"n'est donc absolument pas une
contestation des droits de propriété intellectuelle et encore moins des droits
moraux de l'auteur qui, eux, sont par définition incessibles et
intransmissibles.