L'opinion publique française porte un jugement sévère sur les sociétés du
CAC 40. Leurs dirigeants sont perçus comme des affairistes cosmopolites qui
délocalisent à tour de bras pour profiter de la main d’œuvre la moins chère
tout en s'octroyant des salaires indécents, parfois accompagnés de parachutes
dorés. Cette hostilité est seulement tempérée par un sentiment de fierté
patriotique lorsqu'Airbus remporte un contrat fabuleux aux émirats ou lorsqu'un
pays d'Amérique du sud choisit de faire appel au savoir-faire français dans le
domaine de la distribution de l'eau.
Tout en entretenant d'excellents rapports avec les patrons du CAC 40, nos
dirigeants politiques, toutes tendances confondues, s’accommodent fort bien de
la vulgate populaire à leur sujet. Ils vont même jusqu'à l'entretenir, puisque
ce sentiment de méfiance ou de rejet de la population leur permet d'imputer nos
difficultés à la fameuse "mondialisation libérale" c'est à dire à des
externalités économiques et politiques. Les sociétés du CAC 40 seraient donc le
résultat de la mondialisation libérale c'est à dire au fait de produire
n’importe où (délocalisation libérale), avec n’importe qui (migration
libérale), pour vendre à n’importe qui (marché sans frontière et affranchi des
pouvoirs politiques). Dans l'imagerie dirigiste, complaisamment relayée par les
médias, le "pouvoir de l'argent" a supplanté celui des États, supposés vertueux
mais dépassés par la mondialisation galopante. Cette perception du public
permet aux gouvernements de justifier toujours plus d'intervention et de
proximité avec ces sociétés que l'État prétend "contrôler" pour mieux préserver
les intérêts des français.
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Le Joly défilé du 14 Juillet
Brassens, la mauvaise réputation
Le jour du Quatorze Juillet
Je reste dans mon lit douillet.
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n'écoutant pas le clairon qui sonne.
Mais les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les brav's gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde me montre au doigt
Sauf les manchots, ça va de soi.
Le débat sur les rythmes scolaires
Il y a quelque chose de fascinant
à suivre les débats des dirigistes. On a beau être averti, blindé, on a beau
s'attendre à tout, ils arrivent encore à nous surprendre.
L'actuelle controverse sur les rythmes scolaires fait partie de ces
invraisemblables querelles de chapelle que le dirigisme fait naître et avec
lequel il mobilise l'attention de la foule.
Chacun y va donc de son avis sur ce que devraient être la durée de la semaine
scolaire, le nombre de jours ou plus exactement de demi-journées travaillées,
le nombre d'heures de cours dans ces journées, l'intensité du travail qui sera
demandé aux élèves et pour finir, bien évidemment la durée des vacances, par
zones. Le plus étrange c'est que la plupart trouvent normal que ces rythmes
scolaires soient imposés et fixés autoritairement par l'Etat.
Une plante verte pour Ophélia
Dernière minute : le collectif "Les libéraux" précédemment dénommé "Une Rose pour Ophélia" revoit en urgence sa communication et, compte tenu de l'actualité récente, décide d'envoyer des plantes vertes à la victime (présumée bien sûr) de DSK. […]