1. Elle est médiocre
2. Elle cause un tort à celui qui la regarde
3. Les conditions de travail y sont déplorables
4. Elle incite à la violence sexuelle
5. Elle met la jeunesse en danger
6. Elle dégrade l’image de la femme
1. Elle est médiocre.
Imaginons qu'on décide de lutter de façon globale contre ce qui est médiocre, de dire que ça n’a pas de raison d’être, que c’est fondamentalement mauvais. Un tel dirigisme moral irait par exemple contre la publication sur des blogs de textes bourrés de fautes d’orthographes et sans intérêt littéraire. Pourquoi adopterait-on une position morale si radicale ? On ne peut évidemment pas défendre qu’il est mauvais de façon absolue de publier des textes médiocres ! Par contre, on peut éventuellement vivre en faisant le choix d’éviter d’être confronté au médiocre, tout en ayant conscience que ce choix est personnel et qu’il n’est pas forcément le meilleur pour tous.2. Elle cause un tort à celui qui la regarde
Voici quelques exemples de torts causés à soi-même :- l’adoption d’un modèle moral « inacceptable » (sexualité interchangeable, dissociée de tout sentiment, de toute affectivité)
- la perte « futile » de temps, d’argent et/ou d’énergie
- l’addiction, la culpabilité...
- le paternaliste peut se tromper, et imposer quelque chose qui se révèle finalement mauvais pour la personne (comment peut-on savoir si dissocier la sexualité de l’affectivité va être mauvais pour quelqu’un ?)
- la personne est infantilisée, elle perd un peu du pouvoir qu’elle a sur sa vie.
- on ne peut pas contrôler une personne longtemps tout le temps. Par exemple, si la personne veut accéder à la pornographie, elle finira par y arriver, quels que soient les obstacles qu’on pourra mettre sur sa route.
- on tend la relation, on met en péril les possibilités de parler de façon authentique, donc on rend plus difficile tout autre forme d’aide que celles sous forme de paternalisme
3. Les conditions de travail y sont déplorables
Condamner les conditions de travail d’un domaine n’implique pas la condamnation morale de ce domaine. Les jouets pour enfants, par exemple, ne sont pas en eux-mêmes condamnables, même si les conditions dans lesquels certains ont étés fabriqués le sont.4. Elle incite à la violence sexuelle
Ruwen Ogien cite de nombreuses recherches dont les résultats se contredisent. Il conclut en écrivant « les pornophobes (les plus informés au moins) ont renoncé à étayer leur point de vue par des recherches empiriques prouvant l’existence d’une relation causale directe entre l’augmentation de la pornographie et celles des violences sexuelles. Ils préfèrent parler d’effets indirects ou de causalité complexe. »5. Elle met la jeunesse en danger
Dans l’hypothèse où la pornographie est un spectacle particulièrement choquant et dangereux pour les enfants (qui n’est établit, selon Ruwen Ogien, par aucune étude sérieuse – celle de l’UNAF, commandée par Ségolène Royal, ne l’étant pas), et dans l’hypothèse où l’on trouve pertinent d’être paternaliste sur certains points vis-à-vis des enfants (ce qui peut se défendre), on pourra s’arranger pour éviter que les enfants ne tombent pas sur un spectacle pornographique. Quoi qu’il en soit, il ne s’agirait alors pas de lutter contre la pornographie en elle-même mais de trouver un équilibre entre la liberté des adultes à pratiquer une activité (regarder des spectacles pornographiques) et les arrangements pour éviter que des enfants n’y aient accès.Bien sur, pour empêcher le mieux possible aux enfants d’y accéder, il faudrait l’interdire totalement même pour les adultes. Cette position extrême me semble nuisible parce que :
- interdire une activité, prisée par de nombreux adultes, au nom d'une morale a un coût élevé en termes de liberté individuelle (d’ailleurs, les oppositions à l’interdiction sont fortes et rendent souvent cette interdiction inefficace).
- les torts causés aux enfants ne sont pas établis de manière fiable. Certains défendent même l’idée que le spectacle pornographique n’est pas forcément nuisible aux enfants (ils abandonnent ainsi l’hypothèse selon laquelle il faudrait être paternaliste avec les enfants en les tenant éloignés de la pornographie). Leurs arguments sont les suivants : de même que pour la mort ou la violence, les spectacles pénibles ou choquants permettent de parler, de se vacciner et il est préférable de commencer tôt plutôt que de découvrir ces aspects de la vie à 18 ans ; il est préférable que la curiosité sexuelle des enfants puisse être satisfaite par plusieurs moyens différents, et la pornographie constitue un moyen intéressant.
6. Elle dégrade l’image de la femme
L’argument développé par Ruwen Ogien est à la fois simple et convainquant. Je préfère le citer plutôt que le résumer :« Il existe, aujourd’hui, un courant libéral qui ne se contente pas de tolérer la pornographie mais qui entend la promouvoir au nom de principes de justice. Autrement dit, il existe une version de l’argument de justice qui, à partir des mêmes prémisses, arrive à la conclusion qu’il faut promouvoir la pornographie. Le fait que des femmes sont des figures principales de ce courant est important dans l’argument que je souhaite défendre puisqu’il repose sur le rejet du paternalisme. Que disent-elles ? La diffusion libre et massive de la pornographie, même lorsqu’elle est totalement dépourvue d’intérêt artistique, même lorsqu’elle contient certains aspects répugnants, ne fait pas taire les femmes ou les minorités sexuelles. C’est tout le contraire qui est vrai.
- Elle fait prendre conscience de l’existence de toutes sortes de pratiques ou de désirs. Ce mouvement contribue à une prise de conscience par chacun de ses propres désirs et peut aider à redonner une certaine dignité à des pratiques sexuelles ridiculisées, dévalorisées ou méprisées (celles des minorités sexuelles, gays ou autres, en particulier).
- Elle ne semble pas du tout interdire la dénonciation devant la justice des brutalités sexuelles que subissent les hommes et les femmes. C’est plutôt dans les pays permissifs à l’égard de la pornographie que la dénonciation des brutalités sexuelles semble la moins limitée par la honte ou la crainte de représailles.
- Elle s’accompagne d’un mouvement de légitimation du travail sexuel rémunéré, à commencer par celui des vedettes des films pornographique. Ce mouvement pourrait s’étendre aux prostitués et aux prostituées, qui sont toujours victimes d’un mépris profond et injuste.
- Elle donne aux femmes la possibilité d’innover, de proposer des œuvres de ce genre qui leur conviennent mieux et de modifier éventuellement les goûts « sexistes » du public, plus sûrement que dans une situation où le marché est clandestin.
Pour toutes ces raisons, la diffusion libre et massive de la pornographie contribue à atténuer des injustices politiques et sociales. Bien entendu, ces raisons pour la promotion de la pornographie sont aussi discutables que les raisons contre la pornographie ou les raisons pour la tolérance seulement. Mais elles montrent bien pourquoi la pornographie ne peut pas être alignée sur le racisme, l’antisémitisme ou l’homophobie. Il y a, certes des juifs ou des Noirs qui détestent leur communauté d’appartenance, qui refusent d’être identifiés avec elle, qui endossent les pires stéréotypes racistes ou antisémites. Mais aucun, je crois, n’irait jusqu’à dire que le racisme ou l’antisémitisme sont bons pour les Noirs ou les juifs, qu’ils contribuent à leur épanouissement personnel, qu’ils favorisent l’égalité politique, économique ou sociale. En revanche, certaines femmes n’hésitent pas à dire que la pornographie contribue à l’égalité politique, économique ou sociale et à leur épanouissement personnel. Ce qui importe, au fond, ce n’est pas que leur argument soit établi, mais qu’il ne semble pas tout à fait absurde. Dans le cas du racisme ou de l’antisémitisme, il n’y a aucun sens à discuter de l’argument. Il est stupide. L’un des ouvrages les plus en vue du courant féministe pornophile, de Wendy McEllroy, à pour titre : « Le droit des femmes à la pornographie ». Personne ne semble le trouver ridicule ou choquant. Mais que dirait-on de : « Le droits des juifs à l’antisémitisme » ou « Le droit des Noirs au racisme » ?
Ceux qui détestent la pornographie rejetteront très probablement mon raisonnement. Ils diront que les femmes qui défendent la pornographie sont tout simplement aliénées, manipulées, « vendues » à leurs oppresseurs. (...) On peut admettre que le fait de travailler dans l’industrie pornographique peut déformer dans un sens favorable ou défavorable les opinions à propos de la pornographie. On peut admettre, aussi, que les femmes terrorisées par un mari pornographe professionnel, hésitent à dire tout le mal qu’elles pensent de son métier. Mais dans le cas des juristes et des philosophes pornophiles, il est difficile d’identifier des facteurs de manipulation ou d’aliénation qui ne seraient pas fantaisistes. »
1 De Timothee -
Rare de voir un tel sujet abordé sur un blog politique, c'est une bonne idée je trouve car on n'en parle pas assez et pourtant la pornographie évolue, peut-être pas dans le bon sens justement, c'est pour cela qu'on ne devrait plus avoir de tabou.
Je suis OK avec ton analyse, il ne faut pas bêtement s'en prendre à la pornographie. Plutôt s'y intéresser, voir comment on peut améliorer certaines choses dans ce milieu car tout n'est pas rose non plus
2 De alcodu -
Le texte est de Guilain, Nouvel adhérent GL.
C'est vrai quoi, y'en a marre du Cannabis...
3 De anniinthecity -
female, allemande, consommateur:
Je ne trouve pas que la pornographie est moralement condamnable.
(J’ai entendu le plus souvent des hommes ce quelle est moralement condamnable et contre les femmes.? )
Elle me donne de la joie et de l’inspriration en regardant de temps à temps. C’ést une méthode simple de faire la connaissance des plusieurs formes de la sexualité. On peut par examples voir les parties génitales proche comme c’est autrement pas possible - surtout pour les femmes.
Des gens qui ne sont pas sexuellement active pourraient avoir une impression incorrect. Quand il n’y a pas d’autre réference, la personne ne sait pas que les touchements ou leurs consequences dans les films ne sont pas les mêmes dans la vraie vie.
Si personne devient dans une addiction, c’est toujours pas bien biensur.
Mais je suis aussi de l’opinion ce qu’on ne peut pas contrôler personne tout le temps.
Ce n’est pas la dévoir des produceurs des filmes mais des parents de négocier des valeurs morales…
Merci Guilain
4 De Guilain Omont -
Oui, ne pas s'en prendre bêtement à la pornographie, ça résume plutôt bien l'idée de l'article...
Merci Anni pour ton témoignage, ça me plait que tu relèves les aspects positifs de la consommation de la pornographie. A propos de ta dernière phrase, à mon avis, peu de gens réclament que les producteurs de films soient les garants de la morale Quand je parle de la lutte injustifiée contre la pornographie, je fais surtout référence à l'État et à la morale ambiante (législation qui rend difficile l'accès aux films X, opprobre jetée sur les travailleurs du milieu X ou même sur les consommateurs, etc.).
5 De Seb-chemin -
La pornographie c'est un groupe d'adultes totalement irresponsables qui détruisent en quelques temps la bonne éducation que des parents tentent, non sans mal, à inculquer à leurs enfants. A bannir quelques soit vos arguments.
6 De Guilain Omont -
Bonjour, qu'est ce que signifie pour vous "détruire une bonne éducation" ?
7 De Mateo -
Pourquoi sont-ils "irresponsables"?
8 De Calla -
J'ai lu le même livre que vous, j'ai même approfondi la question puisque j'ai fait deux mémoires sur le sujet pendant mes études.
Déjà, je trouve que parler de la pornographie pour nous autres les garçons ce n'est pas simple.
Nous sommes tous plus ou moins attiré par "cet objet d'analyse"; il est donc difficile d'être objectif.
Condamner la pornographie serait stupide, je suis d'accord avec toi.
Cependant, derrière un ordi, chaque consommateur cautionne un système. On ne peut pas contrôler toujours la provenance des images. Les femmes sont-elles consentantes ou font-elles l'objet d'une exploitation. Tu as dû entendre parler de la traite des blanches; toutes ces femmes de l'est vendues trés jeunes ou kidnappées pour faire du film X. Les cas ne sont pas rares.
Alors oui à une pornographie mais une pornographie "label rouge", certifiée conforme?
Mais même à ce stade j'ai un doute. Je suis persuadé que la pornographie frustre.
Pense aujourd'hui que sur le net en moins de deux secondes tu peux avoir la fille que tu veux, brune, blonde, ronde, mince, black, asiatique, en train de sucer, se faire enculer ou autre. C'est un véritable fast food. C'est l'hyper choix.
Il n'y a plus d'identité, que des corps, plus d'âmes. Le retour à la réalité est bien entendu difficle. Comment se détacher d'un tel support qui apporte tant de plaisir. Il appauvri sans conteste la vie réelle.
La pornographie polarise, fascine, nous décentre, elle peut devenir une addiction en ce qu'elle propose une autre réalité; elle vivfie, excite, stimule.
Tout le monde aime la pornographie, mais tous les pères seraient désastrés de voir que leur fille devienne une actrice X.
Je pense que la pornographie est également un nouvel opium, elle endort doucement les foules. Elle est la "vaseline du capitalisme".
Je ne suis pas catholique, j'aime le sexe sous toutes ces formes. Mais je préfère que les gens pratiquent du sexe concrètement. Voir les hommes derrière leur écran, seul, la queue à la main, c'est la misère de la modernité. Chacun reclu, enfermé dans ses pensées.
L'écran nous amène les images et rien nous choque dans cette pratique. Or, cela revient à regarder des gens à faire du sexe, comme si on était devant eux, qu'on s'approcher pour voir le moindre détail. Imaginez vous dans une piole en train de faire cela. L'écran permet de la distanciation, mais au final c'est la même chose!
Voilà, j'aimerai bien débattre avec toi car je ne suis pas du tout arrêté sur ce sujet qui me semble l'un des plus importants de notre décennie, sans rire!
9 De manu -
J'étais accro a la pornographie,je me suis détruit socialement,car cela fausse les rapports humains,c'est une drogue!je trainais dans beaucoup de sex shop vidéo ,et quand on dit cela est dégradant pour la femme,c'a l'est tout autant pout l'homme!la production porno gay est effarente,et ils vont plus loin dans la déprave!comment considéré un homme ,une femme,quand on ne regarde que des films et des sites pornos?méme si on parait a tout abord normal??
Et de plus il ne faut pas oublier,l'erotisme passif,des affiches,ou les pubs a hauteur des yeux des enfants,sur les devantures des buralistes,pour hot vidéo ou tétu!
dans le roman 1984,de Georges Orwell,il y décrit que la pornagraphie,est diffusé avec l'aval du gouvernement,dans le but d'asservir le bas peuple!
Et c'est ce qu'avait fait la Chine,au tibet,en détruisant les sites religieux,dans certaines villes en y faisant dévelloper la prostitutions,les sex shops et les casinos!!
c'est de l'hyppocrisie,on fait la chasse aux pédophiles,alors que d'un autre coté,on incite tellement de gens a aller tout aussi loin,en pronant la liberté,de circulation de la production porno!c'est sure ,cela génére tellement d'argent!!L'union européenne, a cause du libre marché,du commerce,légalise la vente de pornos mettant en scenes des hommes et des femmes du fin fond de la misére avec des animaux!
ce n'est que du buisness,c'est sure ils sont mageurs,mais ils ne font pas ca pour le plaisir!!!!!
10 De Jeanlouis -
Pour ajouter des éléments concrets.
Pour les pays de l'est je connais un polonais d'origine qui est retourné en Pologne à la chute du mur, il a du contracter avec la mafia locale pour ouvrir son entreprise de chauffage central. La haut la mafia tient tout, donc aussi le porno, mais ce n'est hélas que comme le reste.
Pour les pays occidentaux:
Les productions francaises sont submergées de demandes de débutantes lambda, ni forcées ni contraintes, qui sont prêtes à tout si c'était payé 400 e de l'heure, qui ne pourraient d'ailleurs pas être rentabilisés par le marché actuel. Je veux être Clara Morgane est leur credo.
Pour les usa ils ont adopté la législation 2257 , toute production porno doit être inscrite sur un registre avec copie des pièces d'identité et noms des partenaires pour permettre une tracabilité légale et sanitaire.
Pour les pays du nord de la france et allemagne, les rapports collectifs sont courants pour environ 10 à 20 % de la population, on ne sait pas trop. Ils font très facilement du x, pour eux c'est juste quelques acrobaties en plus en ajoutant une camera.
11 De Guilain Omont -
Bonjour Manu,
je reprends point par point votre commentaire :
> 1. La pornographie est une dépendance qui détruit socialement
C'est surement le cas pour certaines personnes, mais ce n'est pas une raison qui suffit à légitimer la lutte contre elle. Le travail par exemple peut avoir le même effet (cf. les workaholic). Est-ce qu'il est légitime de lutter contre le travail ?
> 2. La pornographie est dégradante pour aussi pour l'homme
Même argument que pour l'image de la femme : s'il existe des hommes qui considèrent que la pornographie est bonne pour l'image des hommes, cela suffit à ne pas faire de cette peur de la dégradation de l'image des hommes une raison de lutter contre la pornographie.
> 3. L'érotisme passif et les enfants
Je développe cette question dans le texte ci-dessus, vous n'y répondez pas.
> 4. La pornographie sert à asservir le bas peuple
D'autres personnes prétendent exactement le contraire... Pour le Tibet, instaurer de force des sex-shops à la place de sites religieux, c'est d'abord une atteinte à la liberté des tibétains de disposer de leurs lieux de religions. La Chine n'a pas besoin de sex-shops pour asservir le Tibet...
> 5. Il est hypocrite de vouloir lutter contre la pédophilie sans lutter contre la pornographie
Il faudra que vous m'expliquiez en quoi c'est une hypocrisie ! Encore une fois, on peut lutter contre le travail des enfants, sans lutter contre le travail en lui-même.
> 6. C'est l'appât du gain qui pousse les producteurs et les acteurs à faire du porno
Oui, ça me semble être le cas le plus courant. Est-ce que, parce qu'ils "sortent du fin fond de la misère", le consentement des acteurs compte pour du beurre ? La plupart des produits high-tech que vous achetez ont étés fabriqués par des chinois qui sortent du fin fond de la misère. Où est la différence ? Pourquoi ne laissez vous pas aux gens le choix entre tourner des scènes de cul (bien payées) avec des gens ou des animaux (dans le pire des cas) et passer leurs journées (mal payées) à faire un travail inintéressant ? Ou alors vous avez une meilleure idée pour leur permettre de gagner leur vie ? Redistrubuer de façon égale la richesse produite, par exemple ? Mais alors, qui sera motivé pour travailler et produire cette fameuse richesse ?
---
La diversité de vos arguments anti-pornographie me donne une drôle d'impression. A vous lire, c'est le mal suprême. A mon avis, vous avez de forts apriori moraux que vous ne pouvez pas remettre en question ! Me trompé-je ?
12 De Guilain Omont -
Bonjour Jeanlouis,
merci pour ces précisions
Oui, ça ne m'étonne pas que la mafia tienne l'industrie du porno en Pologne. C'est comme quand l'alcool a été interdit aux Etats-Unis : la mafia se frotte les mains... Mais ce n'est pas une raison pour lutter contre l'alcool en lui-même...
La législation 2257 adoptée aux USA est effectivement une bonne chose. Je pense que nous avons une législation similaire en France.
J'aime beaucoup les pays du Nord et l'Allemagne
13 De hbruel -
Guilain
Tu dois être bien jeune pour penser ainsi.
Tu es vraiment le réprésentant de cette génération "c'est mon choix" où tout vaut tout et surtout où tout se défend au nom de ses propres désirs conscients ou inconscients.
Ce que je te reproche ce n'est pas de défendre où pas la pornographie, c'est le néant de ta pensée relativiste égocentrée. J'attends avec impatience ta défense de l'héroine et du meurtre. Tu parles de liberté mais en fait tu parles uniquement de la tienne, tu oublies celle de ceux qui en souffrent qu'ils soient consommateurs ou acteurs or si tu veux défendre la liberté tu dois défendre aussi celle des aliénés et c'est là que tu devra sortir de ton relativisme.
Enfin, un point de rhétorique : tu n'as pas le droit de mettre en rapport l'alcool et la pornographie. Ce serait le sexe que tu pourrais comparer à l'alcool. Ce qui est interrogé dans ce débat, c'est une mise en scène du sexe et de tout ce qui va avec ; il n'est nullement question d'interdire le sexe ou de limiter l'acces au sexe. Tu es tombé dans le piège des défenseurs intéressés de la pornographie qui consiste à associé sexe et pornographie pour faire croire que toutes les critiques seraient une attaque contre les libertés sexuelles.
Enfin, je te conseille un livre de michela marizano parisoli du CERES qui , loin d'être moraliste , se penche vraiment sur cette question avec une vrai réflexion sur le corps et la question du sujet : "la pornographie où l'épuisement du désir"
14 De Pierre -
Partir des élucubration du sous-philosophe et super-sophiste Ruwen Ogien pour discuter de la pornographie c'est un peu comme utiliser une brochure publicitaire de Monsanto pour s'interroger sur les bienfaits de l'agriculture biologique. Bref. Je tiens à préciser que je ne suis pas le moins du monde un puritain puisque mon épouse et moi formons un couple de joyeux partouzeurs depuis une quinzaine d'années et que, ayant rencontré toutes sortes de gens "libérés" aux préoccupations sexuelles plus ou moins joyeuses, nous avons un point de vue assez éclairé sur ces sujets...
Voilà donc quelques années que les choses se sont éclaircies et que, pour faire court, il nous est apparu comme une évidence que la pornographie ainsi que toutes les formes de "libertinage moderne" ne sont rien d'autre qu'une forme de PURITANISME inversé ; mais bel et bien un PURITANISME aussi puant que le puritanisme de l'abstinence imprégné par l'esprit du péché. Parce que la pornographie ne fait que développer dans l'excès cette vieille imprécation : le sexe c'est sale ! très sale ! et il n'y a pas d'autre possibilité que le faire salement. berk ! berk ! berk !
De forum en forum, à droite comme à gauche, chez les "libéraux" comme chez les "NPAistes, j'ai préché cette évidence, mais je n'ai rencontré que misère intellectuelle et petit esprit libertaire aveuglé par l'égotisme, l'esthétique de pacotille et la masturbomanie...
Par bonheur, un livre sort enfin, d'un auteur autrement plus référencé que moi, et qui vient confirmer mes réflexions :
"La Cité Perverse - Libéralisme et Pornographie" par Dany-Robert Dufour, chez Denoël.
Je me contenterai de citer ici ce qui est dit de ce livre sur le site de la librairie Mollat et en quatrième de couverture :
"Résumé
Selon D.R. Dufour, la prostitution, la pornographie et le principe d'égoïsme radical sont les moteurs du système actuel de vie, qui est, au final, puritain. Il s'appuie sur des exemples tirés de la publicité et du monde politique, l'histoire de la pensée depuis saint Augustin, les penseurs libéraux jusqu'à Lacan pour retracer l'origine et la postérité de la perversion sadienne et du self love.
Quatrième de couverture
La crise, qui n'est pas seulement économique et financière, a mis à nu ces mécanismes pervers qui régissent aujourd'hui le fonctionnement de la Cité. S'il faut s'empresser de les révéler, c'est parce qu'il est fort possible que bientôt, en attendant une nouvelle crise de plus grande ampleur encore, tout redevienne comme avant. Entre-temps, nous aurons mesuré l'ampleur des dégâts. Nous vivons dans un univers qui a fait de l'égoïsme, de l'intérêt personnel, du self love, son principe premier. Ce principe commande désormais tous les comportements, ceux de l'« hyperbourgeoisie » ou des bandes de jeunes délinquants comme ceux des classes intermédiaires. Destructeur de l'être-ensemble et de l'être-soi, il nous conduit à vivre dans une Cité perverse. Pornographie, égotisme, contestation de toute loi, acceptation du darwinisme social, instrumentalisation de l'autre : notre monde est devenu sadien. Il célèbre désormais l'alliance d'Adam Smith et du marquis de Sade. À l'ancien ordre moral qui commandait à chacun de réprimer ses pulsions, s'est substitué un nouvel ordre incitant à les exhiber, quelles qu'en soient les conséquences. Revisitant l'histoire de la pensée, jusqu'à saint Augustin et Pascal, Dany-Robert Dufour éclaire notre parcours. Afin de mieux savoir comment sortir de ce nouveau piège ( a ) moral. "
Voilà. On a laissé les commandes du monde à des enfants sadiques. Prétendus "libéraux", vous trouvez cela très bien parce que vous prenez votre pied en jouant librement dans le bac à sable télé-surveillé et sur-protégé par des milices privées et vous pissez dans le sable parce qu'après vous le déluge... Vous voulez continuer d'y croire parce que gavés de littérature et d'idéologie libertaire, mais vous vous roulez dans votre pisse en vous bouchant le nez.
Vous ne voulez même pas voir que l'ordre ultra-libéral est un ordre fasciste parce qu'artificiel et ségrégationiste (ce qui est tout de même évoqué par le contributeur qui fait ici référence à 1984)...
Et vous ne voulez même pas voir qu'un Homme des siècles passés, un Homme pénétré de morale et de sérénité, vous prendrait tout simplement pour des PAUVRES TYPES.
Et croyez bien qu'il est bien meilleur de partouzer avec des personnes libérées des esthétiques pornographiques et de l'esprit du péché.
Bien à vous
15 De misslil -
Pense-tu vraiment que la pornographie ne fait du tort qu'à celui qui le regarde?
Nombre de femme se plaignent que leur mari préfèrent regarder des pornos plutôt que de leur faire l'amour. A ces femmes on répond que c'est de leur faute puisqu'elle ne veulent pas pratiquer certains actes.
Du coup la liberté de chacun n'est pas forcément respecté, les femmes font l'effort de faire ce dont elles n'ont pas envie juste par peur de perdre leur mari.
Il y à quelques années j'écoutais Brigitte Lahay à la radio et une jeune fille de 16 ans appelle en disant qu'elle allait bientôt passer le pas de "coucher" avec son copain puisque ca fait déjà 6 mois qu'ils sont ensemble et que monsieur ne veut pas attendre trop longtemps. Elle explique que ce qui lui fait peur c'est qu'elle va être obligée "de le sucer" et qu'elle n'en à as tellement envie.
Elle fini par dire que son copain regarde des films porno avec ses amis, que tous le font à cet âge et que du coup ils veulent faire ce qu'il y à dans les films.
Encore une fois une jeune fille va faire des choses qu'elle n'a pas envie de faire juste par peur d'être quitté.
Et si je fouille loin dans ma mémoire, je me revois gamine avec un père amateur de porno, le porno des années 70/80 rien à voir avec le trash qu'on à maintenant.
Cet homme marié qui à une sexualité somme toute normale avec sa femme décide qu'il à envie de faire des choses et puisqu'elle ne veut pas c'est avec sa fille qu'il va les faires.
Des situations comme celle là il y en a pleins.
Sans parler du N taï qui se cache derrière du dessin animé pour pouvoir diffuser du porno pédophile sans aucun soucis.
Regardez un peu les rayons manga rempli de gosses qui viennent chercher le dernier Naruto et qui tombe sur des scènes de viol de jeunes filles en jupe plissé et chaussettes blanches et poitrine à la Pamela.
Du Dragon Ball ou un viellard de tortue géniale drague une minette qui ne doit pas avoir plus de 14 ans et dont la jupe rase les fesses.
Et puis les affiches de Chobix devant les kioskes à journeaux ou très hypocritement on met une petite croix sur le têton de la fille qui pose en string ficelle, quand on rentre à la maison avec sa gamine de 3 ans et qu'on tombe la dessus on se demande bien pourquoi il n'y à pas de règlementation.
Pour finir l'idée même qu'il y ait une possibilité que sur les 50 films que tu regarde, il y en ait juste un seul ou une jeune femme à été forcé de coucher et de subir des choses contre sa volonté, devrait à elle seule faire interdire la pornographie.
Je précise que ca ne m'empêche pas d'avoir une sexualité épanouie et qu'il est possible d'essayer des choses avec son partenaire en faisant tavailler son imagination sans avoir une sexualité télévisuelle prémaché.
16 De alcodu -
"Pour finir l'idée même qu'il y ait une possibilité que sur les 50 films que tu regarde, il y en ait juste un seul ou une jeune femme à été forcé de coucher et de subir des choses contre sa volonté, devrait à elle seule faire interdire la pornographie."
Eh, oui nous y voilà ! donc selon ce principe il faut interdire les matchs de foot - à cause des possibles victimes parmi les supporters - la religion cattholique - à cause des prêtres pédophiles - les sorties des ados le samedi soir - c'est accidentogène - etc, etc.
Le totalitarisme hygiéniste et sécuritaire montre sa façe hideuse. Le principe de précaution est le dispositif légal qui lui permet de contaminer notre société.
17 De misslil -
certaines personnes préfère faire semblant den ne pas conprendre...
18 De pierre -
à court d'argument (et d'idée) le libéral-libertaire de base agite le spectre du "totalitarisme" ... quand il n'est question que de savoir-vivre.
mais il lui semble impossible d'imaginer qu'il est lui même victime d'une forme bien plus destructrice de totalitarisme, celui de l'individualisme sans frein et à tout prix. A vrai dire il ne se voit pas en victime, pour l'instant. Ne désespérons de rien. Il finira bien un jour, par la force des choses, par tomber du côté des faibles et rien ne sera plus là pour l'aider à se défendre.
19 De alcodu -
Le libéralisme "pervers et nuisible sous toutes ses formes".
C'est de qui ? Mélanchon, Martine Aubry, Villepin ?
Non, c'est de Brasillac, un homme qui, à n'en pas douter luttait pour le "savoir-vivre".
20 De Erasmus -
Pour bien comprendre Ogien, il faut partir de la tradition libérale utilitariste, qui a des lettres de noblesse tout de même. Bentham avait osé défendre l'homosexualité au XVIIIe dans une publication en vertu du principe que ce qui ne nuit pas ne doit pas être interdit. La production pornographique désigne une activité de fabrication d'images qui renvoie à une gamme très large. Elle commence dès que l'on gribouille un dessin représentant des organes génitaux (je le faisais en cours au collège quand je m'ennuyais, machinalement). Elle englobe les peintures de la villa des Mystères à Pompéï, les jeunes filles de D. Hamilton ou des lycéennes japonaises qui (se/nous) contentent en montrant simplement un bout de leur culotte, des gravures en marge des oeuvres de Sade, des gros plans sado-masos sur des vulves percées de piqures, de la scatologie et de la bestialité. Nous avons des besoins sexuels et des satisfactions scopiques extrêmement diversifiés. La pornographie m'apparaît non comme un appauvrissement du monde mais comme une coloration de la grisaille ordinaire. La diversification des productions permet (en gros) à chacun d'y trouver son bonheur. Les satisfactions sont "sui generis", mais si elles peuvent inspirer les pratiques réelles, qui s'en plaindra ? On peut regretter les stéréotypes de la pornographie commerciale, mais le propre du capitalisme (en dépit de ses nombreux défauts nul ne lui conteste cette qualité) est l'adaptation à la demande. C'est à chacun de trouver sa voie dans ce peuple de papier ou d'électrons, ou alors de faire autre chose. Je n'aime pas les images brutales ou trop régressives, mais demander à les interdire serait préluder à l'interdiction de celles qui me plaisent. La Chine totalitaire condamne à mort les pornographes et le Japon tolérant est l'une des sociétés les moins sanglantes du monde. Je me souviens aussi de la tolérance néerlandaise, de vitrines porno avec toutes sortes de productions visibles, auxquelles les ados blasés n'accordaient pas l'once d'un regard intéressé.
Désolé par ailleurs de rappeler qu'Ogien est, sous son écriture un peu provocatrice et primesautière, qui lui nuit un peu, hautement compétent sur le plan de la philosophie morale, au point qu'il faille une formation assez spécialisée pour comprendre à quel point il peut l'être.
21 De crakazoid -
Oui la lutte contre la pornographie est justifiée, mais pour l'instant il n'y a pas vraiment de lutte.
Il ne faut pas interdire la pornographie mais il faut vraiment la contenir dans son ghetto pour l'empêcher de continuer à s'étendre car elle s'insinue partout, a tel point que la moitié des enfants de moins de 11 ans ont déjà vu un film pornographique !
22 De Erasmus -
Et alors ? Ils ont perdu la vue ?
23 De alcodu -
Merci Erasmus,
et sur le même site on peut lire :
"En présence de ceux qui produisent, distribuent et défendent la pornographie, je peux sentir la puissance des ténèbres et la sensation de peur d'un mal imminent."
Brr.
24 De Guilain Omont -
Eh bien, je reviens après un an d'absence, et je vois que j'en ai ratées, des choses
@hbbruel : je n'ai jamais dit que tout se valait, et que rien n'était immoral. Si je cause un préjudice personnel à quelqu'un qui n'est pas consentant, je commets un acte immoral (un meurtre, par exemple). Simplement, dans ce texte, j'explique pourquoi je pense que produire et diffuser du porno ne revient pas à "causer un préjudice personnel à quelqu'un qui n'est pas consentant". Bien sur, certains souffrent du porno ("épuisement du désir", par exemple), mais cela ne suffit pas à considérer le porno comme immoral car les gens qui consomment du porno sont consentants : beaucoup de personnes souffrent des relations amoureuses, doit-on en conclure que les relations amoureuses sont immorales, et faut-il rendre les relations amoureuses très difficiles à démarrer, pour protéger les gens des dégâts des relations amoureuses ???
@hbbruel : je ne vois pas pourquoi il serait incohérent de comparer la production et la distribution d'alcool avec celle du porno. Ce sont deux produits qui sont consommés avec le consentement des gens, et qui peuvent causer de la souffrance chez les gens...
@Pierre : Est ce que vous croyez vraiment que vous allez récolter autre chose que "la misère intellectuelle" si, dès votre premier message, vous dites à vos interlocuteurs qu'ils "se roulent dans leur pisse en se bouchant le nez" ???
@missil : Merci, enfin un nouvel argument qui n'était pas dans ma liste : le porno cause un préjudice personnel aux femmes puisqu'il détourne leurs maris d'elles (ou les obligent à faire des choses qu'elles ne veulent pas faire pour les garder). Les jeux vidéos détournent aussi l'attention des hommes - quelqu'un a dit que c'était la meilleure contraception de notre époque - et le travail peut en faire autant. Personne ne songerait à juger d'immoral les jeux vidéos ou le travail pour cela ! Quant au fait que le porno change les attentes de certains hommes, et incite certaines femmes à faire des choses qu'elles ne veulent pas faire pour garder leur homme, c'est surement vrai. Mais on peut dire la même chose de l'apprentissage de la lecture, par exemple ! Un homme qui sait lire aura plus d'attente concernant les discussions intellectuelles, ce qui peut poser un problème pour les femmes qui n'aiment pas les discussions intellectuelles. Doit-on considérer l'apprentissage de la lecture comme immoral ?
@missil : à propos de l'histoire des "50 films à interdire si 1 risque d'être produit sans le consentement d'une actrice" : avec la même logique, il ne faut plus acheter de jouets ou de vêtements (malgré toutes les précautions qu'on peut prendre, on aura toujours un petit risque de faire travailler des enfants en achetant ce genre de produit)...
@pierre : Vous avez l'impression de défendre le faible contre le méchant libéral individualiste, et que ce dernier ne se soucie pas du faible. Peut-être que cette impression est fausse ! Peut-être qu'on peut penser que le porno n'est pas immoral en soi, tout en se souciant du sort des faibles !
Merci à Erasmus et à alcoldu d'avoir répondu à Michel Morin : drôle, court et pertinent
25 De tetatutelle -
@ Guilain :
Excusez-moi mais non je ne vois pas commune mesure entre le travail, les jeux vidéos, et "l'adultère" ! Parce que c'est bien de "cela" dont il s'agit dans votre propos, non de la "pornographie" en elle-même mais de son éventuelle "conséquence" qui est l'adultère ! Et bien oui, tromper sa femme c'est bel et bien lui porter un préjudice "sentimental" ! Il ne s'agit pas de juger "moralement" l'acte (est-ce bien ou mal de tromper, ce qui renvoie effectivement à des préceptes d'ordre "religieux") mais de respecter les "besoins sentimentaux" de sa conjointe ! On ne "trompe pas sa conjointe (ou son conjoint) avec le travail ou un jeu vidéo", ça n'a pas de sens : on ne peut tromper des humains qu'avec "d'autres humains" ! Mais une fois de plus on parle ici d'une "conséquence" de la pornographie : l'adultère.
Concernant "la pornographie elle-même", la position logique semble tout simplement celle-ci : dans au moins 90 % des cas le simple fait de visualiser une "image" n'entraîne pas un "passage à l'acte" vu sur cette image ! Et heureusement, sans quoi il y a longtemps que le nombre de "meurtres volontaires" vus dans la plupart des films grand public aurait provoqué un génocide généralisé de la race humaine contemporaine ! Tout individu "normalement constitué" est doté de la capacité à faire "la distinction entre l'image et la réalité" ! Le cas inverse porte un nom précis : une "pathologie"...........
26 De Guilain Omont -
@tetatutelle : Je répondais à missil qui écrivait : "Nombre de femmes se plaignent que leur mari préfèrent regarder des pornos plutôt que de leur faire l'amour". Donc son argument, ce n'était pas que le porno incite à l'adultère avec "un autre humain". C'est pour cela que la comparaison avec les jeux vidéos ou le travail me semble pertinente.
Vous apportez donc un nouvel argument : le porno est immoral car il incite à l'adultère. Argument que je n'avais pas listé dans l'article, donc je vous remercie de votre apport. En supposant que le porno incite à l'adultère (ce que je veux bien admettre), ma réponse est encore du même ordre que celles ci-dessus : il ne suffit pas qu'une chose incite à l'adultère pour être jugée comme immorale. En effet, si on prend par exemple les déplacements professionnels, ils incitent clairement à l'adultère, mais ils ne sont pas immoraux pour autant...
Enfin, sur le passage à l'acte, d'où sortez vous ce chiffre de 90% ? Si les sources ne sont pas citées, ce chiffre ne vaut rien...
@missil : ma comparaison avec l'apprentissage de la lecture vous semble peut-être tirée par les cheveux. Et pourtant, en 1801, le (libre-penseur) Sylvain Maréchal écrit "Projet d'une loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes". On y trouve des arguments comparables à certains arguments avancés par ceux qui condamnent moralement la pornographie en elle-même.
"3° Considérant qu'apprendre à lire aux femmes est un hors d'œuvre, nuisible à leur éducation naturelle : c'est un luxe dont l'effet fut presque toujours l'altération et la ruine des mœurs". (p. 11)
"6° Considérant combien la femme qui sait lire et écrire a de penchant à la médisance, à l'amour-propre, au dédain de ceux et de toutes celles qui en savent un peu moins..." (p. 12)
"13° Considérant que les femmes qui se targuent de savoir lire et de bien écrire, ne sont pas celles qui savent aimer le mieux." (p. 15)
"49° Considérant qu'un époux de bon sens trouve plus de véritables jouissances auprès d'une femme naturelle et sans lettres, qu'avec une autre, remplie de prétention au savoir et aux applaudissements." (p. 27)
etc.
Dans le point 49, l'argument est : "l'apprentissage de la lecture pour les femmes est immoral car il change leurs attentes intellectuelles", argument à mettre en parallèle avec : "le porno est immoral car il change les attentes de certains hommes..."
PS : rien à voir avec le débat, mais considérer que l'exclusivité amoureuse est un "besoin sentimental", c'est détourner le sens du mot "besoin". En effet, certaines personnes (dont moi) se sentent bien sans l'exclusivité amoureuse : cf. http://amours.pl
27 De tetatutelle -
@ Guilain :
Sur votre premier point, "mea culpa : je n'avais pas lu l'ensemble des commentaires" !......
Pour le reste, vous ne m'avez pas comprise : je dis "presque l'inverse", en affirmant justement qu'un humain "normalement constitué" (c'est à dire "rationnel") est censé ne pas accomplir certains actes "sur le seul prétexte qu'il les a vus en vidéo" ! Sans quoi une fois de plus dans ces conditions "on pourrait se permettre le crime" car quel film contemporain (grand public) ne contient pas dans son déroulé "au moins un coup ou une menace au révolver" ?............
Un chiffre n'a pas besoin d'avoir de "source citée" s'il tient de "la simple observation ou du simple bon sens" comme c'est le cas ici ! Avez-vous dans vos connaissances beaucoup de personnes dont l'existence entière se limite strictement à "reproduire ce qu'elles voient en image" (toutes sortes d'actes confondus) ? Si c'est le cas, je ne saurais trop vous empresser de leur conseiller de voir rapidement un psy !..........
Par ailleurs, une affirmation aussi catégorique que celle-ci : "Si les sources ne sont pas citées, ce chiffre ne vaut rien......." n'est pas preuve de votre part d'une "grande tolérance intellectuelle" !...........Vous n'êtes malheureusement pas le seul à sortir des rigidités de ce genre mais je dois avouer qu'à la longue ce type de comportement "m'indispose au possible" !......... En tant que "libéraux", est-il nécessaire de rappeler que la tolérance forme "un tout indivisible" (elle ne se "saucissonne" pas selon les convenances des uns et des autres) : par conséquent le respect de la libre "sexualité" (comme tout autre) commence par celui de la libre "expression" !
28 De Guilain Omont -
@tetatutelle : OK, "mea culpa" à mon tour sur mon affirmation catégorique "ce chiffre ne vaut rien" Il s'agit de votre observation personnelle, et cette observation personnelle vaut quelque chose Concernant ma propre observation personnelle, j'avancerais un chiffre beaucoup plus proche de 100%...
29 De tetatutelle -
Ah bon ? Alors c'est bien, vous me rassurez ! Je craignais à contrario que vous vous situiez "en-dessous" de ce chiffre ! Votre rigidité vous aura même empêché de remarquer ma nuance : j'ai dit "au moins" 90 % (car justement une observation ne permet pas l'affirmation de chiffres "absolus") !
Et puis aussi j'avais oublié : le fait que "vous" vous sentiez bien sans l'exclusivité amoureuse ne signfie pas que ça soit le cas de "tous les individus" ! Et ceux qui ont besoin de cette exclusivité ont le droit, je suis désolée, "d'exiger la fidélité de leur conjoint" ! Tout simplement parce que cette fidélité a été "promise" le jour du mariage et tenir ses promesses cela s'appelle tout simplement de "l'honnêteté" ! A moins d'être marié(e) à une personne qu'on a pas choisie (ex par l'Islam intégriste), tout est censé avoir été "discuté et convenu" préalablement au mariage (qui lui-même n'est pas obligatoire !), c'est ce qui s'appelle par excellence le "contrat", lequel dans la logique libérale n'est pas synonyme "d'anomie" mais de "respect mutuel", simplement "limité entre les différents membres qui l'ont élaboré" !
30 De Guilain Omont -
@tetatutelle : Concernant l'exclusivité amoureuse, c'est le terme de "besoin sentimental" que je conteste, car le "besoin" est une exigence lié à la nature. Dans le contexte utilisé, "besoin sentimental" laisse donc entendre que tout être humain serait en dysfonctionnement s'il ne vivait pas l'exclusivité amoureuse.
Bien sur, c'est évident, du moment qu'ils sont consentants, libre aux gens de se marier et d'exiger l'exclusivité amoureuse l'un de l'autre !
31 De tetatutelle -
Alors peut-être préférez-vous employer le mot "désir" ? Car en fait votre réaction est la même que celles de beaucoup de personnes (celles qui s'opposent à la société de consommation) quand on évoque les besoins "matériels" : elles disent que dans notre abondance contemporaine ce ne sont plus nos "besoins" que nous satisfaisons par nos achats. Peut-être, sans doute s'agit-il de "désirs"..............Mais ça ne justifie pas pour autant qu'il soit mal de vouloir les satisfaire ! Donc idem concernant le désir exclusif en amour.
32 De Guilain Omont -
Effectivement, il n'est pas mal (ni immoral) de vivre l'exclusivité amoureuse. Mais de là à considérer que c'est un besoin, il y a un pas que je ne franchis pas...
33 De ELO -
Je suis sur cet article depuis quelques secondes que j'en ai déjà mal au coeur! Lutter contre la pornographie serais bêtes? mais c'est quoi, disons le clairement, ces conneries?
Qu'un homme, un seul, ayant tourné un film porno ou en ayant regarder un se mette une minute, rien qu'une à la place de ces femmes et ont verra ce qu'il en pense!
C'est tout simplement une HONTE!!!!
défendre la pornographie, mais quelle idée! Du moins, cela montre que lemondene s'en va pas en s'arrangeant, c'est rassurant pr les prochaines générations!
34 De tetatutelle -
Elo, vous nous avez mal compris : il ne s'agit pas de "défendre" la pornographie mais d'en "permettre la pratique" à qui le SOUHAITE. C'est "totalement différent" ! Même en admettant que la quasi unanimité des femmes la détestent, "l'infime minorité à qui elle plaît doit pouvoir la pratiquer librement" : chacun est "libre de faire ce qu'il veut de son corps" car il "nous appartient en propre", telle est simplement la pensée des libéraux.
Le libéral "ne défend rien ni n'interdit rien" (ce vocabulaire lui est inconnu) : son rôle se limite à "permettre" !
35 De Euhh mais c'est quoi ca!? -
Sincèrement, je trouve les arguments pour permettre la pornographie qui soit dit en passant veut dire la même chose que défendre la pornographie tant qu'à moi, complètement irréfléchis! Comment respecter la femme avec une telle image dégradante de celle-ci? Et oui, je suis d'accord avec le fait que la sexualité est l’un des domaines de la vie qui apportent de la joie, de l’énergie, de l’enthousiasme, de l’entrain, des connexions, mais c'est aussi un domaine d'intimité et de partage qui se voit dérangé par la pornographie, elle amène une certaine pression sociale qui force en quelque sorte les gens à poser des actes qu'ils auraient préféré ne pas poser. Comment avoir du plaisir avec une telle pression? Au lieu d'écrire des arguments autant irréfléchis, pensez aux vraies répercutions que de permettre la pornographie amènerait? Quelle image vous donneriez aux enfants?
36 De tetatutelle -
"Permettre la pornographie qui soit dit en passant veut dire la même chose que défendre la pornographie".
Ah bon ? Je vous invite donc à "ouvrir votre dictionnaire" à ces deux définitions ! Je ne sais pas si c'est moi qui suis "irréfléchie", ce que je peux constater est que vous savez user du procédé de "torsion des termes de vocabulaire" pour empêcher l'expression d'une opinion différente de la vôtre !
"Une certaine pression sociale qui force en quelque sorte les gens à poser des actes qu'ils auraient préféré ne pas poser".
Voilà "la pensée collectiviste par excellence" : la "négation de l'existence d'un individu libre et responsable", c'est à dire vivant selon "ses propres désirs et sa propre éthique" ! Vous ne croyez qu'à l'existence d'un individu "grégaire" incapable de s'affranchir du message qu'on lui a transmis depuis son enfance ("erreur cruciale de l'éducation" !) selon lequel s'il veut pouvoir s'intégrer il n'a soit-disant d'autre choix que celui de "se laisser totalement dominé par la société" ! Ce "pseudo" individu-là n'est qu'une "pure invention" et y croire n'est que "pure stupidité" : selon votre raisonnement il y a longtemps que nous devrions tous nous balader à poil dans la rue avec tous les panneaux publicitaires qu'on peut trouver en ville montrant une personne à poil ! Quiconque VEUT s'affranchir de la pression sociale et faire ce qui lui plaît à LUI (en d'autres terme demander poliment à ses voisins de s'occuper de ce qu'il se passe dans "leur propre lit" !) le PEUT !
Quant aux "enfants", il est tout à fait possible (pour des parents libres et "responsables") d'empêcher qu'ils voient de la pornographie ! Même sans recourir à l'interdiction ! Il suffit simplement "d'attirer leur attention ailleurs", tant de choses intéressant autant et même "bien davantage" des enfants : êtes-vous certaine qu'ils ne préfèrent pas regarder Goldorak ou aller à l'entraînement de basket ? Aux parents à faire attention de ne pas oublier d'éteindre la télé quand plus personne ne la regarde !
37 De Mikaël -
"Effectivement, il n'est pas mal (ni immoral) de vivre l'exclusivité amoureuse."
Je ne suis pas tout à fait d'accord, car consentir à l'exclusivité amoureuse n'équivaut pas à y consentir pleinement, mais parfois simplement à y concéder. C'est comme pour certains emplois. Celui qui signe un contrat de nettoyeur de WC public a consenti à ce travail parce qu'il n'avait probablement rien trouvé d'autre (ou alors pire) et qu'il ne pouvait peut-être prétendre à autre chose (s'il n'est pas qualifié). Pour autant, combien de nettoyeurs de WC public estiment exercer un métier de rêve et ne pas aspirer à autre chose ? (mais au moins, nettoyer les WC est qqch d'utile et non-exclusif d'autres activités)
En bon libéral moi-même, je distingue le juste et le bien. S'il est peut-être juste de respecter l'exclusivité amoureuse lorsqu'on s'y est engagé, il n'en demeure pas moins vrai que le bien objectif réside dans l'acceptation du pluralisme amoureux.
En effet, le désir d'exclusivité, si on l'analyse correctement, repose sur une signification subjective négative attribuée à une situation qui objectivement ne comporte aucune espèce de conséquence négative, un peu comme pour une superstition. Si pour soi-même, à la limite, on peut toujours être superstitieux (on ne se fait au pire du mal qu'à soi-même), en revanche, cela devient vraiment problématique d'un point de vue moral si on impose à autrui (fut-ce avec son "consentement", parce que les possibilités de choix sont limitées) une conduite soucieuse d'éviter absolument tout comportement faisant l'objet de ces superstitions (donc ici, tout comportement de pluralisme amoureux).
Par ailleurs, l'exclusivité amoureuse, si elle n'est pas une superstition, s'avère alors irrespectueuse de la dignité du corps humain, qu'elle rabaisse au rang de simple marchandise sur laquelle on peut faire valoir un droit de propriété exclusif. Paradoxalement, je pense que le slogan soixant-huitard "mon corps m'appartient", a fait plus de mal que de bien à la cause de la libération amoureuse. Car si mon corps m'appartient, alors je peux le donner à quelqu'un d'autre qui pourra donc décider d'en garder l'exclusivité d'usage... Mais cette anthropologie dualiste de la propriété de son propre corps est erronée. Nous ne sommes pas un esprit ayant un corps, nous sommes à la fois corps et esprit. Nous ne pouvons donc pas décider de donner à quelqu'un d'autre l'usage exclusif de notre corps, pas plus que nous ne pouvons le faire pour notre esprit.
Cordialement,
Mikaël
38 De Michel Morin -
Les dernières recherches scientifiques sur l'impact que produit la consommation visuelle de matériel pornographique sur le cerveau humain, démontre incontestablement que la pornographie entraîne assez rapidement une dépendance de même type que les drogues dures et une crystalisation psycho-sexuelle des scénarios pornographiques consommés. Actuellement, les statistiques des principaux moteurs de recherche et de filtres parental fournis par la majorité des logiciels anti-virus, démontrent que les mots-clés les plus populaires pour la classe des enfants de 7-10 ans, sont " sex" (4ième place) et "porn" (5ième place) juste après youtube et facebook. Avec l'avènement de la porno 3D, le risque de dépendance va être accru considérablement.
L’utilisation d’une technologie 3D permet au spectateur de se plonger (littéralement) dans le film. En effet, la 3D est utilisée pour donner une profondeur vers l’écran, comme si on regardait le film dans une boite ou encore un aquarium. Dans le domaine de la recherche, les effets neuro-optiques que provoquela 3D sur le cerveau sont peu connus. Du moins, il n'existe pour l'instant pas de conclusion empirique qui prouve l'innocuité de cette technologie. Certains ont constaté que les jeux video 3D entraînent une certaine addiction lorsqu'ils sont consommés à hautes doses. Et le monde irréel de la porno 3D ? La dépendance à la consommation de matériel porno 3D, jumelée à l'autosatisfaction sexuelle qui renforce le comportement adictif, pourrait devenir le pire fléau social du 21ième siècle. C'est relativement facile de conclure que l'industrie pour adultes veut fidéliser le public consommateur de porno grâce au 3D. Dépendance psycho-sexuelle garantie.
2 clips video sur le site web http://www.antiporno.ca, l'un du neurochirurgien réputé Donald L. Hilton, Jr., Md, et l'autre de Richard Poulin, PHD, professeur réputé de l'université d'Ottawa, confirment exactement les craintes de voir un dérapage psycho-sexuel de notre société à très court terme, si les enfants continuent à consommer librement sans restriction du matériel pornographique sur Internet. Le docteur Donald L. Hilton, Jr., Md pratique la médecine en neurochirurgie depuis 14 ans à San Antonio, Texas. Il est certifié par le « American Board of Neurological Surgeons » et est diplomate du « American College of Surgeons » et a été nommé un des « Best Doctors in America ». Le Dr. Hilton affirme explique: “ Les gens qui perdent le contrôle dû à une addiction, agissent de façon semblable à nos patients neurochirurgicaux qui ont des dommages au lobe frontal. C’est cette partie « jugement » du cerveau. Elle est associée à cette partie de nous-mêmes qui évalue les conséquences, qui pense avant d’agir. Et, elle nous dit si tu le fais, les conséquences seront mauvaises.
Lorsque la sexualité dévie de son modèle, c’est la perte de contrôle. L’instinct comportemental naturel prend les guides, et le lobe frontal ne peut plus reprendre le contrôle de la partie animale du cerveau. C’est comme si nous enlevions la bride du cheval pour le laisser courir à sa guise.
Les drogues du plaisir produites par le cerveau, comme la dopamine deviennent sur-utilisées; en réaction le cerveau ralenti la quantité de dopamine produite. Une nouvelle normalité évidente s’établit dans la vie de la personne, et elle devient accro à la dopamine et pour se sentir bien elle doit reproduire cette nouvelle homéostasie.
Notre cerveau est un laboratoire pharmacologique d’une puissance remarquable, et en plus, d’une grande efficacité. La pornographie est un stimulus fabuleux de production de drogue dans notre cerveau ; ainsi que la cause de changement indésirable produit par la sur-utilisation de ces drogues du plaisir du cerveau.
Les gens disent: “Je me sers de pornographie que pour des fins récréatives, et je suis bien.” Elle est un médium tellement addictif, et le cerveau y étant très vulnérable, peut se court-circuiter. Alors facilement la dépendance se crée pour devenir une addiction incontrôlable.
39 De tetatutelle -
Oui mais sauf, Michel, que "l'addiction, même incontrôlable, on ne peut l'interdire" ! Dans la mesure où la personne est "au départ" (avant qu'elle soit droguée !) pleinement consciente des risques qu'elle "va prendre" et qu'ils seront sans retour, on ne peut "pour son bien" lui dire "non, nous ne te laisserons pas faire" ! Et forcément ceci ne peut qu'être valable "pour le sex comme pour tout le reste". Moi personnellement la pornographie "me dégoûte" ! Donc on n'a rien à craindre qu'elle me gâche la vie un jour.........Par contre je crois avoir "bien d'autres déviances et addictions" dont "j'interdis bien à quiconque de me les ôter de force" ! Donc dans ces conditions, et bien je ne peux que "respecter ceux qui font d'autres choix que je désapprouve" car c'est "leur vie" dont je n'ai pas à me mêler !
"C’est comme si nous enlevions la bride du cheval pour le laisser courir à sa guise."
Désolée mais cet exemple que vous prenez est "l'image la plus parfaite de la liberté" ! Le cheval n'est qu'un animal, mais l'humain, lui, est "conçu pour cette liberté".
40 De alcodu -
Le sieur Morin revient nous bassiner avec ses ligues de vertu pseudo-scientifiques. Obligé de subir ses statistiques (!) alors que je viens de terminer L'empire du Bien de P. Murray.
41 De lolo -
Va te faire soigner, Vilain Guilain!!
42 De Guilain Omont -
Bonjour M Morin,
Je veux bien croire que la pornographie puisse entraîner une dépendance du même type que certaines drogues. Mais cet argument ne suffit pas à condamner moralement la pornographie, ni à lutter contre elle avec toutes les armes possibles...
Après tout, les relations amoureuses peuvent aussi entraîner une dépendance du même type que certaines drogues, et il n'y a pas grand monde pour condamner les relations amoureuses ou pour chercher à mettre des bâtons dans les roues à ceux qui cherchent à vivre une relation amoureuse.
Je sais, les relations amoureuses n'ont rien à voir avec la pornographie, je fais simplement ce parallèle pour montrer que l'argument de M Morin ne suffit pas.
Bonne journée
43 De ark -
haha tonn texte c'est n'importe quoi! t'es surment un addict de la porno et tu veut défendre tes droits!
44 De naen -
Quand je suis tombé sur cet article, j'ai pensé immédiatement à l'interview de Ted Bundy quelques heures avant son exécution.
Dans son interview, il a pris énormément de recule et l'on retrouve une personne "normale", il explique que ses gestes ont été provoqués par la pornographie et que sa vie a été dépendante à cette 'drogue".
45 De tetatutelle -
Il ne peut parler "que pour lui-même" ! Peut-être qu'en ce qui le concerne LUI en personne, il axait sa vie sexuelle sur la pornographie qu'il voyait à la télé, c'est fort probable.......ça ne l'autorise pas pour autant à en déduire que la pornographie agit ainsi chez "tout le monde" ! "Chacun ne peut parler que pour lui-même" ! Prétendre qu'on peut "mieux connaître les autres qu'ils se connaissent eux-mêmes" est là "le comportement moraliste par excellence" traitant les adultes comme des enfants !
46 De elga -
Avec du retard certes, mais tout de même. Puisque je suis une personne digne et morale, je me retiens de vous communiquer tout le mépris que je porte à votre texte, ainsi qu'à l'écrit d'Ogien que vous utilisez pour légitimer vos propos, qui seraient dénués de sens sans l'appui d'une source textuelle. Vous prônez une pseudo-socio-psychologie n'ayant aucune valeur, vos libellés relèvent du charlatanisme. Imaginez que l'on vous étrangle avec un organe dans votre orifice buccal, que l'on vous traite comme un esclave pour ensuite déverser une semence reproductive sur votre facies. Qu'en dites-vous? Peu importe d'autres considérations annexes à votre discussion politiquement argumentée, c'est une question de sentiments et de dignité humaine. Aujourd'hui, je procédais à des recherches scientifiques au moment où j'ai reçu un spam d'un jeune homme sodomisant sa belle mère, je réitère ma question, comment se comporter face à cela? Je souhaitais "lutter contre la pornographie" et voici tout le réconfort que je trouve: votre débat insipide.
47 De tetatutelle -
@ Elga :
Alain étant le seul et unique libéral (avec moi !) à citer Ogien comme auteur (qui est "pourtant bel et bien classé parmi les auteurs libéraux", libéraux "progressistes" !), veuillez daigner au moins laisser cette "unique semence" au milieu libéral français "souffrant affreusement de diversité" (or nulle démocratie et nul respect de la minorité "sans diversité") ! Merci d'avance.
48 De guiguierasmuscolo -
@tetatuelle
Monsieur, pour vous divertir, je vous propose une activité en doublette ou en triplette, avec des boules, mais qui est surtout ouverte à tout public et qui se pratique au grand air. Vous pouvez également y prendre part ou y assister en tant que spectateur sans vous cacher. Pour une fois, pendant le déroulement de la scène, vous pourrez applaudir avec vos 2 mains les acteurs du spectacle. Cette activité, et vous l'aurez bien deviné, est la pétanque! Votre maman sera fière de vous pour l’investissement financier dans une licence qui vous donnera accès à une activité dont vous n'aurez pas honte d'annoncer pendant un dîné de famille ou encore de la dire comme bonne excuse au moment de quitter vos amis. Facile de dire derrière l'écran qu'on aime la pétanque, devant le monde réel, je ne pense pas que vous l'annonceriez avec une grande fierté. Vous repartiriez...la queue entre les jambes.
49 De elga -
Je crois (?) que vous insinuez que je censure Ogien et que ma pensée est anti-démocratique, je salue sur ce point la vivacité de votre esprit. Je méprise en effet ce texte aux propos altérables et politisés, mais pas autant que son exégète.
La pornographie est un sujet visiblement politique à vos yeux, qui sous-entend des valeurs françaises - je ne suis pas française - que j'ignore certainement. Je n'ai pas besoin de posséder ces codes pour vous indiquer que votre commentaire est dénué d'intérêt.
Mon commentaire avançait d'autres idées et sentiments, peu m'importe Ogien qui sert d'apport légitimant uniquement.Je balaye volontiers votre libéraliste-progressiste par un utopiste du nom d'Orwell, je préfère rêver mon monde que de constater la bassesse de celui que approuvez et dans lequel vous résidez. Force est de constater que les sujets touchant à la pornographie n'irrigue plus suffisamment les cerveaux.
50 De elga -
Et mon commentaire se dirige particulièrement à l'égard de ce type de messages:
Bonjour M Morin,
Je veux bien croire que la pornographie puisse entraîner une dépendance du même type que certaines drogues. Mais cet argument ne suffit pas à condamner moralement la pornographie, ni à lutter contre elle avec toutes les armes possibles... Après tout, les relations amoureuses peuvent aussi entraîner une dépendance du même type que certaines drogues, et il n'y a pas grand monde pour condamner les relations amoureuses ou pour chercher à mettre des bâtons dans les roues à ceux qui cherchent à vivre une relation amoureuse.
Je sais, les relations amoureuses n'ont rien à voir avec la pornographie, je fais simplement ce parallèle pour montrer que l'argument de M Morin ne suffit pas.
Bonne journée
Vous venez de prouver que 2 + 2 = 5.
51 De tetatutelle -
@ guiguierasmuscolo :
1) Je suis une femme (OK vous ne pouviez pas le deviner mais si j'étais un homme j'aurais quand même choisi un pseudo "sonnant moins féminin" que celui-ci ! Même si je reconnais bien volontiers que "sa signification peut valoir pour les deux sexes").
2) Je ne vois vraiment pas quel mal il y a à aimer la pétanque ???........Si "pour vous, la pétanque est une honte", évidemment alors même pas la peine de parler de la pornographie !!.......
Non sincèrement je vous avoue n'avoir "pas du tout saisi le sens de votre commentaire", excusez-moi......
@ Elga :
Et bien je suis "pleinement d'accord avec ces trois phrases que vous avez mises en évidence" (et j'en ai le droit quand même, non ?) !
52 De guiguierasmuscolo -
@tetatutelle
Il faut absolument arrêter de faire 2 choses en même temps à vers les 2 h du matin madame, car regarder des pornos, essayer de participer en répondant à une discussion, ne plus faire de discernement entre l'ironie et le reste prouve bien que votre cerveau a enrayé. Relisez mon poste et évitez de vous hâter dans votre réponse pour retourner très rapidement sur votre site porno ou voir votre film du soir. Vous croyez vraiment que la pétanque était visée? Tentez l'expérience en vrai, allez vers vos futures enfants et dites que vous est fanatique du porno, qu'il ne faut pas le condamner et retirer toutes les règles dressées pour qu'ils paraissent comme une activité normale. Précisez leurs que ce qui se passe dans les scénarios ou sur les sites, vous le pratiquez et n'avez aucune honte qu'ils en parlent avec leurs copains, la rumeur ne pourra pas vous toucher. C'est toujours facile derrière un écran de le dire.
(Tentez aussi l'expérience de l'annonce à vos proches avec autre chose, par exemple, le bowling, le billard ou la pétanque)
Pour votre réponse à Elga, je pense qu'elle voudrait peut-être des arguments, mais si votre réponse sera formulée comme toutes les autres qui vont dans le sens de l'article, nous allons vite remarquer que l'auteur se sera travesti en un énième personnage.
53 De alcodu -
@elga 49
Je ne crois pas que les propos de Guilain Omont sont dénués de sens. Son argumentation est au contraire basée sur la logique et l'observation des faits.
Votre commentaire en revanche ne répond à aucun des arguments de l'article. Vous vous contentez de manifester votre indignation et d'invoquer des valeurs que vous êtes censées posséder et dont votre contradicteur serait dénué.
La méthode que vous employez est typique des dirigistes et des dogmatiques. Elle ressemble beaucoup aux excommunications religieuses. Elle évite de penser et de raisonner. Vous possédez la bonne morale (celle qui va sauver le monde) et vous voulez qu'elle soit appliquée de force à autrui. Ce type de comportement est dénoncé par les libéraux. Ce n'est pas en cherchant à imposer sa morale aux autres par la force que l'on résout les problèmes. Au contraire ce sont les dispositions politiques et sociales qui apportent le bien être, la paix et l'équilibre, tout en étant compatibles avec la liberté individuelle, qui doivent être jugées "morales".
L'indignation utilisée comme argument est la signature de ceux qui n'en ont pas.
54 De elga -
Une logique de l'observation basée sur l'absurdité ou un relativisme de l'absurde. Soit nous n'observons pas les mêmes réalités, soient nos capacités de discernement diffèrent sérieusement. Entre cette absurdité et mon dogmatisme, il est vrai que nous ne sommes pas sur une voie de ralliement. La solution n'est pas là. Vous avez parfaitement raison de mentionner que je suis indignée dans mes propos, je l'affirme, je hurle même ma désapprobation. Je vous remercie de le comprendre, in fine.
Vous m'avez touché en disant que l'indignation est signe d'une non-argumentation. Pour votre plus grand plaisir, et pour faire bref, sans nuances précises, je considère la pornographie intrusive, ayant pour effet le conformisme, elle est néfaste (adolescents, adultes, hommes, femmes), car elle stigmatise des pratiques, c'est une industrie humainement dégradante; basiques n'est-ce pas ces quelques commentaires? Je continue. J'estime le discours d'Ogien sur le 6e point discuté par Monsieur Guilain, dénoué d'empirisme approfondi, avec tout le respect que je porte à cet homme de lettres, soit dit au passage. Je suis contre la violence de la domination masculine, doublement basique n'est-ce pas, en tant que femme, premièrement, et en tant "dirigiste" (étiquette que vous m'avez accolée), deuxièmement?
Ces fictions prônent la violence verbale - catégorique et raciste - et physique - étouffement, étranglement, en dehors de contextes proprement sadomasochistes.
Certes, l'homme a toujours adoré les spectacles sanguinolants et on ne censure pas le cinéma pour l'éventuelle violence de certains films. Néanmoins, la pornographie est récurrente, envahissante, elle peut parfois fausser les limites entre fiction et réalité et dicte des comportements hommes femmes assujettissants. Par conséquent, je souris à force de considérer l'acceptation morale et réelle sur la toile de la pornographie comme une source de progrès et une forme de libéralisme à défendre. La liberté et le progrès se trouvent ailleurs, en terme de libre pensée, mais également de créativité sexuelle. Au contraire, comme vous l'aurez compris, je porte une vision décadentiste sur l'industrie pornographique. Pornographie n'est pas égale à révolution sexuelle, ni même à l'érotisme ou à toutes pratiques sexuelles telles qu'elles soient. Sexualité et pornographie sont absolument deux champs différents (pas antithétiques pour autant).
Au lieu de lire des livres, allez sur le terrain chers théoriciens. Par ailleurs, considérez les propos de "calla", qui a étudié ces questions certainement de manière pratique également, et qui a fait avancer le débat jusqu'au moment où Monsieur Guilain, avec sa logique des faits incisive, a mis à mal une démonstration censée et pertinente à mon goût. Je vous souhaite une bonne suite.
55 De alcodu -
@elga
Je respecte votre désapprobation sur la pornographie. Vous avez parfaitement le droit d'exprimer cette conviction et de diffuser vos idées par tous les moyens dont vous disposez, y compris sur ce site.
En revanche vous n'êtes pas claire sur votre position politique sur le sujet. Vous n'êtes évidemment pas obligée de participer à des scènes pornographiques ni de regarder ce type de spectacle. Dès lors, votre désapprobation et votre indignation sont-elles un appel à une interdiction globale ? Etes vous pour la prohibition de la pornographie au nom de votre morale ?
Contrairement à ce que vous affirmez la position libérale ne consiste pas à considérer qu'il faut accepter la pornographie ou la considérer comme un progrès. On peut parfaitement être libéral et lutter contre la pornographie (ou pas) si on le souhaite, mais on ne doit pas l'interdire car il s'agit de pratiques qui concernent des adultes consentants (suivant la formule consacrée), donc la liberté individuelle.
L'interdire serait, exactement comme c'est le cas pour la drogue et pour la prostitution, un remède pire que le mal supposé. La prohibition mondiale de la drogue (qui existe seulement depuis le début du 20e siècle) cause le plus gigantesque trafic et dérèglement mafieux et terroriste qu'on ait jamais connu. C'est un échec international absolument dramatique. Pourquoi ? Parce que malgré toutes les interdictions, les Hommes continueront de consommer de la drogue, de l'alcool et d'autres psychotropes. La loi ne fabrique pas des hommes vertueux. Le constructivisme, cet "eugénisme législatif" qui prétend construire un "Homme Meilleur" à coups de lois et de règlements, n'a jamais changé la Nature profonde de l'Homme. Il en va de la pornographie comme de la drogue. Interdisez la pornographie et vous créerez un deuxième gigantesque front mafieux. Les agressions sexuelles contre les femmes augmenteront et, comme c'est le cas pour la drogue, des dealers viendront solliciter les lycéens et collégiens pour les transformer en clients réguliers. La prohibition d'une activité ou d'une tendance profondément ancrée dans la Nature Humaine provoque toujours surconsommation, trafic et violence.
56 De tetatutelle -
@ guiguierasmuscolo :
"Il faut absolument arrêter de faire 2 choses en même temps vers les 2 h du matin madame"
Et vous il faudrait peut-être arrêter vos PROCES D' INSINUATION ! Seriez-vous le premier en France à disposer de "la méga caméra du 21ème siècle, super perfectionnée à l'optimum", capable enfin de visualiser par internet "le cours de la journée des 60 millions de français" (si tel est le cas, alors un bon conseil : prenez soin de "bien la cacher" avant que notre gouvernement Big Brother s'en saisisse !......), et celle-ci vous a-t'elle donc démontré preuve à l'appui que j'étais "bien en train de regarder un film porno" ? Monsieur........j'ai quarante ans et JAMAIS DE MA VIE JE N'AI ENCORE REGARDE UN SEUL PORNO, figurez-vous !!!.........Alors désolée pour vos conseils moralistes, c'est "retour à l'envoyeur" ! Je suis quand même bien libre de veiller jusqu'à deux heures du matin pour d'autres raisons de "MA vie" quotidienne qui ne vous regardent pas !.....
Et re-désolée, y'a vraiment pas besoin de ça pour "ne pas voir l'ironie" dans un post "intellectuellement totalement incompréhensible" ! ("Tout comme le précédent", voilà pourquoi je me suis enfin permis de vous faire la remarque "à la seconde fois" !......). Les "ironies, plaisanteries etc......" sont déjà toujours difficiles à discerner derrière un écran sans image (pour des raisons qui quand même semblent évidentes !).......Alors à plus forte raison quand le post est totalement incompréhensible !
57 De tetatutelle -
@ Elga :
"Certes, l'homme a toujours adoré les spectacles sanguinolants et on ne censure pas le cinéma pour l'éventuelle violence de certains films."
Ah parce que "seuls les hommes regardent des films violents" ??........Merci de cette "première nouvelle" dont vous êtes jusqu'ici la seule avertie !......Qu'ils soient "plus nombreux que les femmes à les regarder", c'est bien possible (encore que je n'aie jamais eu le moindre chiffre à ce sujet, en ayant pourtant "fait partie d'une association féministe", et "pas une des plus modérées", je vous le dis !)........Mais de là à laisser entendre "qu'une écrasante majorité de femmes tournent la tête devant la violence télévisée", faut quand même pas pousser, c'est nous confondre avec des enfants de deux ans !......A mener au bout votre raisonnement, va bientôt falloir "retirer les pisolets et les camions (en jouet) aux p'tites filles" !.......L'égalité des sexes, madame, c'est "tout autoriser pour les deux sexes" (ou alors tout interdire "pour les deux"), mais non "avantager l'un et pénaliser l'autre" vous semblez l'avoir un peu oublié !.....
58 De Elga -
@ Tetatutelle
"Homme", il n'y avait évidemment aucune ambiguïté à ce sujet, excusez ma coquille, certes dangereuse et mal venue. Désolée de vous avoir fait écrire ce texte et de vous avoir fait sortir de vos gonds pour cette erreur inexcusable. Je suis d'autant plus navrée que vous ayez pu me prendre pour une idiote et que vous soyez prêt/e à sauter sur le premier petit détail et déverser votre sentence sans penser une seconde qu'une petite erreur se soit produite. Si vous m'aviez interrogée avant, vous auriez économisé de l'énergie. Mais je le répète: oh grand pardon !
@ alcodu
Merci alcodu pour votre commentaire très intéressant et appréciable. Je ne m'étais pas prononcée à ce sujet en effet, mon avis s'approcherait du vôtre, bien que je sois en ce moment en train d'étudier attentivement les juridictions à ce sujet. Merci de m'avoir précisément réorienté dans la question de base du débat qui avait quelque peu disparu dans des sommes de commentaires. J'y réfléchis avec attention.
59 De tetatutelle -
@ Elga :
"Sans penser une seconde qu'une petite erreur se soit produite."
Désolée, essayez plutôt d'admettre que ça n'est vraiment pas une évidence dans ce contexte où vous justifiez votre opposition à la pornographie très principalement par "l'argument féministe". A vous donc de me pardonner d'avoir compris naturellement le mot homme avec un "h" dans ce commentaire où vous mettiez par ailleurs en avant "la femme" ! Comprendre un mot "dans le contexte général où il est employé" ne me semble pas une lacune intellectuelle, il me semble même au contraire que nous soyons beaucoup (voire la majorité) à réagir ainsi (?....).
Et par ailleurs en passant, vous qui faites des éloges à Alcodu sur "ses derniers commentaires", je vous assure être "moi aussi en parfait accord avec ces arguments-là" (et plutôt heureuse et soulagée si notre opposition, au final, n'était qu'un simple malentendu) !
60 De Daniel -
La lutte contre la pornographie est-elle justifiée?
Que faire à cet égard ? car qui ne connaît pas un secteur chaud <red light> réservé aux ébats sexuels des plus érotiques dans chaque ville du monde ? Et sans vouloir déranger la société <bien pensante> les libertins au libido sexuel élevé ont le choix d'aller exhiber leurs fantasmes les plus sordides dans des maisons de débauche, des saunas mixtes ou des clubs d'échangistes pour se soulager <la poche> avec une discrétion absolue, car noblesse oblige!
Et pourquoi ne pas en rester là ? C'est-à-dire contenir la pornographie dans des secteurs réservés et l'empêcher de continuer à s'étendre, car elle est en train de s'infiltrer partout en brimant l'intimité des foyers par
le débordement des sites de cul en ligne, dont Internet est la cause de ce véritable fléau social, à tel point que la moitié des enfants de moins de 10 ans ont déjà vu un film porno!
A vrai dire, ce n'est pas très agréable de consulter des sites culturels et de voir dans le coin de l'écran des annonces sexuelles avec une femme ou un homme qui s'émoustille en nous proposant une petite vite!
Et que fait-on pour contrer cette orgie collective ? Ce n'est en s'échangeant des formules magiques sur Internet sans réagir que les choses vont changer ! Mais c'est d'agir en conséquence et crier au viol des bonnes valeurs humaines, en dénonçant les abus de l'industrie du sexe dont les profits sont faramineux et accuser la mafia internationale de crime contre l'humanité.
Pourquoi se comporter comme des vaches qui regardent passer le train?
Critique d'un amérindien concernant l'homme blanc:
- Vous êtes comme des enfants, tout ce que vous voyez vous le voulez, vous voulez ceci, vous voulez cela et vous avez la technologie, mais vous ne savez pas vous en servir proprement - Crazy Horse
61 De éclaircie -
La lutte contre le porno est-elle justifiée? Mais comment peut-on poser la question???!!! Alors que le porno est l'une des calamités de notre civilisation, l'une des causes de la misère affective et sexuelle de nos sociétés et est le plus grand vecteur d'une image dégradante, humiliante et indigne des êtres humains. Elle ne fait qu'exciter des fonctions primitives et privent ses adeptes d'imagination. Moi-même, ayant découvert par ce biais ce que c'était que la sexualité à l'âge de 13 ans car il y avait un trafic de cassettes porno à l'époque dans ma classe, je me souviens encore de mon premier sentiment de dégoût en voyant ces bouts de corps... Je me suis dit : c'est donc ça, l'amour? mais c'est hideux! Alors, oui, vraiment, comment peut-on se poser une telle question? Et fait très grave, comment passer outre toutes les victimes directes de la pornographie : femmes qui ne peuvent plus avoir une vie normale, qui sont humiliées et maltraitées (car être "baisée" souvent violemment toute la journée est une maltraitance, ne vous en déplaise), hommes qui s'injectent des produits pour devenir des robots bandants d'une efficacité absolue, tous ces êtres qui perdent leur dignité à faire des choses aussi dégradantes, tous ceux qui deviennent adeptes, dépendants et perdent tout lien social à force de visionner ces horreurs... Contre tout cela, vous ne pensez pas qu'il faille lutter? Le petit plaisir égoïste d'une personne justifie-t-il de permettre une industrie meurtrière? Car, ne vous en déplaise, cette industrie tue, au sens propre, et au sens figuré. Quant à toutes ces comparaisons qui n'ont aucun sens pour justifier l'injustifiable, elle ne font qu'étayer la faiblesse de votre sens moral. Car votre anti-moralisme n'est en fait que totalitarisme libertaire qui véhicule la pensée capitaliste égoïste de nos élites bien-pensantes mais malfaisantes, qui font du profit de tout, et voient l'être humain comme un produit. Je vous conseille de visionner "schoking truth", un documentaire sur l'envers du porno, un peu dur à trouver en France, mais vous devriez en voir quelques extraits sur le net. A vous écoeurer à jamais d'alimenter cette industrie criminelle.
62 De alcodu -
Il y a, éclaircie, une espèce de règle tacite sur les blogs et forums du net qui consiste, avant de répondre à un article :
1) à le lire
2) à parcourir les commentaires pour voir les arguments avancés et leurs réponses.
C'est comme cela que l'on peut faire avancer le débat.
Toutes vos attaques naïves et grossières sont déjà traitées dans l'article et dans les commentaires. Le n°59 est, peut-être, adapté à votre cas.
63 De Daniel -
La sexualité : pratique occulte?
On parle ici d'un certain dépassement sexuel qui peut devenir occulte...
Mais je ne vois rien d'occulte quant-il s'agit d'une simple éjaculation ou d'un simple orgasme...
Il faut dire que le sexe est un instinct, alors que l'amour est un sentiment...
et c'est merveilleux quand le sexe et l'amour...
sont au rendez-vous avec son amie ou ami de coeur...
Alors que les relations libertines sont basées uniquement sur l'instinct sexuel...
une débauche sexuelle très primitive, sans sentiment affectif, entre personnes consentantes qui participent au plaisir de la chair, sans vraiment différencier le bien du mal, ce qui est un manque de discernement total et donne des relations sexuelles de satisfactions éphémères et rudimentaires sans grand lendemain...
Maintenant, un libido sexuel élevé mène à un dépassement sexuel qui se joint à des rituels occultes de fantasmes sordides, pour devenir une dépendance comme une drogue hallucinogène, dont les adeptes en demandent encore et encore...
jusqu'au point de -no return- ce qui serait l'enfer sur terre...
64 De Mel -
j'ai été dépendant au site porno et après toutes ces images de dépravation et qui enlèvent toute dignité à la personne dominée, je suis devenu un anti porno convaincu
65 De eclaircie -
@alcodu
Je réponds à votre commentaire qui porte en lui-même la grossièreté dont vous m'accusez. Quel mépris! Pour qui donc vous prenez-vous?
J'ai lu et l'article et les commentaires, merci. Et je m'indigne contre le fait même que l'on discute de la légitimité de la pornographie, oui, ne vous en déplaise. Quant à votre position du commentaire 59, eh bien, je n'en voie pas l'intérêt. Je pense en effet que le problème n'est pas dans la légalisation ou non. Pour la drogue, elle fait partie, exactement comme la pornographie, ou l'armement, d'une des plus grosses industries les plus rentables pour les riches financiers ou groupes qui nous gouvernent en réalité. Oui, ils jouent sur les faiblesses humaines, et oui, une loi ne changera rien, tant qu'ils joueront sur ces mêmes faiblesses et séduiront les esprits par le biais des médias. C'est donc cette base - là, morale, qu'il faut changer. Tant qu'on attirera l'être humain vers le plus bas, il sera de plus en plus tenté d'y aller, car c'est plus facile de tomber que de s'élever. Mais ce que vous appelez "naïveté", moi j'appelle ça optimisme. Quel que soit votre cynisme, l'être humain vaut mieux que l'image qu'on nous en renvoie et à laquelle vous semblez adhérer.
Et le commentaire de Mel montre bien que l'homme possède une dignité qui peut se révolter.
66 De alcodu -
Vous êtes donc détentrice de La Bonne Morale, celle qui va sauver le monde. C'est un point de vue dirigiste assez classique dans l'histoire de l'humanité, qui a toujours abouti à des régressions ou à des catastrophes quand par malheur il est arrivé au pouvoir. Mais passons.
A partir de ce présupposé (vous détenez La bonne morale et le reste du monde est dépravé) on ne comprend pas très bien ou vous voulez en venir. Apparemment vous ne souhaitez pas interdire mais changer la "base morale" actuelle qui ne correspond pas à votre idéal si j'ai bien compris.
Comment comptez vous faire ?
Si vous souhaitez utiliser la persuasion et non l'interdiction, c'est très louable, mais cela suppose une liberté de parole que vous semblez refuser à vos adversaires : "je m'indigne contre le fait même que l'on discute de la légitimité de la pornographie".
Souhaitez vous interdire à ceux qui ont des points de vue moraux différents du votre de s'exprimer ? Êtes-vous contre la liberté d'expression ?
67 De Euterpe -
La pornographie a été fabriquée pour des gens sans imagination prêt à acheter n'importe quoi du moment qu'on leur dit de le faire.
Leur vie est une poubelle et ils ne s'en apercoivent même pas.
Ils n'apportent rien à l'humanité, ni à la vie en général. Ils restent connement dans la contemplation de bites et de cons en action. C'est pitoyable.
Mais d'aucuns se font des couilles en or avec ces couillons-là.
C'est ce que l'on appelle l'ultralibéralisme.
C'est un système économique qui se nourrit exclusivement de la primarité du primate qui se croit le plus évolué du monde et qui pourrait bien être le plus imbécile.
68 De alcodu -
Merci Euterpe pour ces brèves de comptoir qui nous rappellent que le lieu où l'intolérance populaire trouve ses meilleurs slogans n'est plus le bistrot. Nostalgie.
69 De Daniel -
En ce qui concerne le trafique de femmes, d'hommes et d'enfants voués à l'esclavage sexuel...je suis persuadé que sous le couvert de clubs mondains,
du Playboy Club, du célèbre Club de Rome, ainsi que de sectes occultes, ce genre de trafique humain doit se passer entre certains membres pervers...
Les points chauds comme Las Vegas, Pigalle à Paris, le Red-Light à Amsterdam et ailleurs où la débauche a cours, sont des lieus propices aux disparitions
d'individus pour la traite, l'esclavage et abus de la personne...Et c'est dans les clubs de danseuses et danseurs nus, ainsi que dans les services d'escortes que ça se passe...
Puis, il y a les défilés de modes (femmes, hommes et enfants) qui se déroulent au quatre coins du monde...
où de riches proxénètes achètent les vêtements d'apparat " modèles inclus."
70 De scientifique -
je m'adresse directement a celui qui a fait cette analyse et aussi a celui qui a écrit ce livre et a tout ceux qui sont daccord avec lui. quand vous aurais une seur violée ou fille violé ou une épouse a la façon d'un filme porno; vous allez être marteler et vous tombrez dans une dépression sans retour. vous êtes immature. arreter de pensere avec votre sexe et soyez résonable. maintenan j'ai pa le temps de discuter mais on se véra une autre foi. sachez que je suis un scientifique et je vous dit une chose: la pornographie augmente l'entropie de la société (entropie veux dire désordre).
71 De érasme -
Commence par apprendre l'orthographe, tu verras après si tu es ou non capable d'apprendre une science.
72 De stop -
Je demande juste que les personnes imaginent leur mère en train de faire de la pornographie, seraient-elles d'accord?
Ensuite retenons que la pornographie fait voir la femme en pleasure maker or ce n'est pas le cas.
La pornographie rend égoïste et si certaines personnes désirent l'utiliser comme mode de formation sexuelle, elles se seraient trompées sur le véritable sens de l'Amour.
LE SEXE EST SACRE, NE L'OMETTONS pas AUTREMENT DES PERSONNES FERAIENT L'AMOUR EN PUBLIC SANS ETRE GÊNER COMME SI ON ÉTAIT EN TRAIN D'URINER DANS LA RUE. STOP A LA PORNOGRAPHIE POUR UN MONDE MEILLEUR SANS GUERRE NI CORRUPTION CAR L’ÉGOÏSME INCONTRÔLÉE ANIMALISE L'HOMME.
73 De Daniel -
par période je consomme beaucoup de pornographie (trop à certains moments je me dis). Mais ça m'aide à passer des caps de violence ou de dépression, de surmenage.
Maintenant, il est faux de dire que la pornographie n'abime pas ceux qui la regarde : elle détruit la volonté sexuelle. Pas seulement passagèrement à cause de la masturbation (eh oui, c'est quand même l'objet), mais psychiquement, nous rendant spectacteur de l'acte, plutôt qu'acteur et inspirateur. Le cerveau se surcharge de passivité. Ca diminue la capacité à faire l'amour de ce côté là. Ca diminue l'imagination proactive.
Et puis ça norme quand même beaucoup la beauté de la chair. La chair, c'est comme le vin et le saucisson, il faut du terroir, si j'ose dire. Sinon ça n'a pas de goût !
Et puis il ne faut pas nier les conditions sociales et sanitaires déplorables d'un grand nombre d'acteurs et d'actrices. Internet, avec le porno "semi-amateur" nous fait voir des millions de vidéos venues de pays pauvres, et clairement mafieuses. C'est de la débrouille mais aussi de l'exploitation. Des gens s'enrichissent et parfois violent les actrices. D'autres sont visiblement droguées. Parfois ça crève l'écran.
Plutôt que de se justifier que nos jouets d'enfants sont fait en chine dans des conditions déplorables, rétablissons les barrières douanières. Ce n'est pas un argument recevable ! Typiquement libéral pour le coup. C'est un sophisme.
Maintenant, la pornographie est un truc passionnant à plein de points de vues. Mais cessons de faire comme si c'était clean.
C'est comme les relation sexuelles et amoureuses, c'est très compliqué et violent. Comme la drogue et les armes. Pas un sujet à l'emporte pièce.
74 De alcodu -
Votre témoignage est intéressant mais clairement basé sur l'émotion, l'affect.
Le propos ici (c'est à dire sur ce blog) est plus politique et philosophique : a t-on le droit ou non d'interdire la pornographie ou dans une moindre mesure de la combattre au nom d'un "impératif catégorique" ?
Il faudrait donc par exemple répondre à ces questions :
- Si une activité se déroule dans des conditions sanitaires déplorables faut-il les améliorer ou interdire l'activité ?
- Quelle est la définition d'une activité "clean" ?
etc.
75 De Denis Valentin -
J'ai envie de voir la pornographie sous un angle nouveau. Ne serait-elle pas, en-deça ou au-delà de l'aspect lucratif et amoral,
un besoin exacerbé de contact physique et de sensualité ? Par sensualité, j'entends utilisation et développement des sens à tous les
niveaux de la vie ? Apprendre à regarder une personne, à l'écouter, à la toucher (poignée de main, accolade, embrassade,...), et surtout,
lui parler, s'intéresser à elle dans toutes les dimensions qui la composent, non pas pour la soumettre à un idéal, non pas pour en tirer profit,
mais simplement pour trouver des terrains communs, pour inventer sa relation à autrui et trouver un équilibre entre deux natures en apparence
inconciliable ?
La pornographie n'est-elle pas une forme de désespérance, ou une forme d'angoisse liée à cette solitude intérieure que beaucoup de gens
ressentent ? C'est peut-être un chemin détourné pour parvenir à l'Autre, une satisfaction éphémère qui comble quelques heures le manque affectif
et sensuel.
Bien sûr que la sexualité est une chose essentielle et magnifique, mais doit-elle être l'objet d'un culte ou l'un des organes vitaux du Marché ?
Je suis sûr que non. Elle doit rester l'expression d'un désir spontané, l'effusion de deux corps , de deux âmes qui se reconnaissent et
s'unissent, en-dehors de toutes morales religieuses ou profanes.